Ces expatriés qui aimeraient investir en France

Ce n’est pas parce qu’on vit hors de France qu’on ne s’intéresse pas à son patrimoine immobilier. Selon un récent sondage, un expatrié français sur deux préfèrerait investir dans un achat immobilier dans l’Hexagone plutôt que dans le pays où il s’est installé. Le résultat d’un goût immodéré pour la France, autant que d’une grande confiance dans le patrimoine immobilier hexagonal. Mais comment prendre en charge un tel investissement quand on n’est pas présent sur place ?

Le mal du pays est-il gravé dans la pierre ?

Quelle soit la raison de leur départ de France (professionnelle, fiscale, familiale ou simplement par goût de la découverte), les expatriés n’ont pas abandonné l’idée de revenir un jour vers la mère patrie. Et tant à faire, en tant que propriétaires d’un bien immobilier. Un sondage réalisé par le site Myexpat.fr indique en effet que 52 % des expatriés seraient tentés par un placement immobilier en France, contre 38 % qui se verraient bien acheter dans leur pays d’adoption. L’immobilier français semble donc avoir gardé tout son attrait, y compris auprès de ceux qui sont allés voir sous d’autres latitudes.

Qui sont les expatriés français ?

Le sondage réalisé par Myexpat.fr (consultable ici) donne de précieux renseignements sur les profils de ces Français qui choisissent de quitter l’Hexagone. On y apprend notamment que :

  • Plus de la moitié des expatriés (52 %) appartient à la tranche d’âge des 35-60 ans ;
  • Plus d’un tiers des expatriés est détaché par une entreprise française ;
  • 10 % d’entre eux sont entrepreneurs à l’étranger ;
  • Les expatriés sont généralement des gens très diplômés (deux tiers sont possesseurs d’un Bac +4 au moins, un tiers d’un Bac +3 au moins) ;
  • Plus de la moitié des expatriés (54 %) ont un revenu net annuel de plus de 26 000 €.

Parmi les raisons de l’expatriation, notons :

  • Le fait de suivre un conjoint ou un membre de sa famille (32 %) ;
  • L’envie de découvrir une autre culture (32 %) ;
  • Les opportunités professionnelles (31 %) ;
  • Le désir de changer de vie (31 %) ;
  • La fiscalité n’atteint que 7 % à peine.

Enfin, quel que soit le pays d’expatriation, la France reste préférée sur au moins 5 sujets :

  • La santé (pour 88 % des expatriés) ;
  • L’alimentation et l’éducation (à égalité pour 71 %)
  • Les transports en commun (pour 63 %)
  • L’investissement immobilier (pour 52 %)

Placement et investissement : le succès de l’immobilier

Interrogés sur leurs désirs en termes de placement et d’investissement favoris, les expatriés font la part belle à l’immobilier :

  • Il sont 44 % à préférer l’immobilier pour un placement (en 2e position derrière le livret d’épargne, qui recueille 53 % des suffrages, mais devant l’assurance-vie et les actions) ;
  • Ils sont 49 % à préférer l’immobilier pour un investissement (en 1ère position, loin devant l’assurance-vie, à 15 %, le livret d’épargne et les actions, à 13 % chaque).

L’enquête ne dit pas pourquoi 52 % des expatriés, au moment d’investir dans l’immobilier, préfèrent le faire en France plutôt que dans leur pays d’accueil (ils ne sont que 38 % dans ce cas). Mais les raisons sont aisément imaginables : un tel investissement se fait soit dans la perspective du retour, de manière à être propriétaires quand ils réinstalleront leurs valises en France ; soit pour posséder un pied-à-terre dans l’Hexagone de façon à effectuer des allers-retours réguliers ou, pourquoi pas, de permettre aux enfants d’y habiter.

Quels investissements immobiliers en France pour les expatriés ?

Entrons dans le détail. Les expatriés qui sont prêts à investir dans l’immobilier en France recherchent :

  • Des biens qui ne nécessitent pas de travaux (27 %) ;
  • Des biens neufs ou récents – donc moins de réparations et d’entretien (24 %) ;
  • Des biens anciens qui nécessitent des travaux (20 % seulement).

Le but étant, à parts égales, d’habiter dans le bien acheté (pour 45 % des expatriés) ou de le mettre en location (pour 44 % des interrogés).

Les freins aux projets immobiliers des expatriés

Il reste que l’envie ne fait pas tout : nombreux sont les expatriés qui aimeraient investir dans un bien immobilier mais qui rencontrent trop de freins. Le premier d’entre eux réside dans le fait de n’être pas sur place (18,7 %), car la distance cause toutes sortes de difficultés – notamment pour rechercher un bien, faire des visites et négocier un prêt immobilier avec sa banque.

Le second frein est financier : bien que 35 % des expatriés jouissent d’un budget compris entre 150 000 et 250 000 € pour un achat immobilier, ils sont 18,5 % à manquer d’un apport personnel pour ce faire. Enfin, ils sont 15 % à estimer qu’ils n’ont pas suffisamment de temps à consacrer aux démarches nécessaires.

Comment faire pour investir en France quand on vit à l’étranger ?

Ce sondage est passionnant parce qu’il révèle l’attachement des expatriés à la France, leur volonté de marquer cet attachement par le biais de la pierre, et leur confiance dans l’avenir du marché immobilier hexagonal. Car investir aujourd’hui dans un bien immobilier, c’est estimer qu’il sera toujours rentable demain.

Néanmoins, le fait d’investir dans l’immobilier depuis un pays étranger pose toutes sortes de difficultés, la première d’entre elles étant de ne pouvoir effectuer ses démarches qu’à distance, ou de ne bénéficier que d’un temps limité en France pour rechercher un bien, le visiter et conclure la transaction.

Comment se déroule un achat immobilier pour un expatrié ? Comment gérer son bien à distance ? Existe-t-il des mesures pour faciliter les choses ?

Des solutions adaptées aux expatriés

Les expatriés n’étant pas imposables en France (sauf cas particulier, par exemple un auto-entrepreneur déclaré dans l’Hexagone mais qui travaille depuis un pays étranger), les avantages fiscaux proposés par les dispositifs Pinel, Scellier, Malraux perdent de leur attrait. L’expatrié désireux d’acheter un bien immobilier en France se tournera plus efficacement vers des mesures offrant des avantages juridiques, financiers ou ouvrant des compléments de revenus simples.

Voici 3 exemples d’investissements adaptés aux expatriés :

  • La nue propriété. Le principe de nue propriété en revient à acheter un bien à 60 % de son prix normal. Le bien est laissé en gestion à un usufruitier qui perçoit les loyers pour une durée déterminée à l’avance. L’avantage : aucune gestion, pas de fiscalité, et un bien que le propriétaire récupère en bout de course. (Lisez ceci pour en savoir plus.)
  • L’investissement en loueur meublé non professionnel (LMNP). Un bailleur professionnel prend en charge la gestion du bien, et l’investisseur reçoit des revenus nets d’impôts pendant des années.
  • L’investissement en Société Civile de Placement Immobilier (SCPI). À partir d’un seuil de 5 000 €, l’investisseur peut acheter des parts dans la copropriété d’un immeuble de bureaux.

L’investissement locatif et la gestion à distance

Un 4e investissement adapté à l’expatrié consiste à acheter un bien et à le mettre en location. Les loyers perçus permettent de rembourser le montant des mensualités, et au terme de l’engagement, le propriétaire peut jouir de son bien comme il l’entend. Seulement, voilà : s’il est possible de trouver un bien de qualité à distance via les plates-formes Internet (ils sont 72 % à y avoir recours, selon l’enquête Myexpat.fr) ou en confiant sa recherche à un chasseur immobilier par exemple, il est nettement plus complexe de gérer la mise en location et la perception des loyers quand on vit à plusieurs centaines ou milliers de kilomètres de là.

Il faut donc confier la bonne tenue de son bien aux services d’un gestionnaire immobilier qui en prend soin en l’absence de l’acheteur, qui peut choisir lui-même les locataires, percevoir les loyers et mener à bien – sous mandat du propriétaire – toutes les actions nécessaires sur le logement.

Le sondage souligne d’ailleurs que les expatriés font confiance à des tiers pour les représenter à toutes les étapes de la gestion d’un projet immobilier, qu’il s’agisse de la recherche elle-même (35 %), du financement (31 %), des démarches administratives (42 %) ou de la mise en location (44 %).

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’investissement immobilier pour les expatriés, jetez un œil à ce dossier.

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