Ceci est une bonne nouvelle pour les emprunteurs ! Après une hausse des taux des prêts immobiliers après le confinement, ces derniers reviennent à la baisse. Une baisse sensible de l’ordre de 0,04% mais qui peut faire la différence pour certains profils d’emprunteurs. Et peu importe la durée des prêts, ils sont tous soumis aux mêmes taux. Des taux d’intérêts en baisse en août 2020 La crise du Covid-19 est un long feuilleton à rebondissements et ce à tous les niveaux. Après une hausse des taux post confinement, ils reviennent à la baisse en août 2020. En effet, entre le chômage partiel, le chômage tout court et donc la perte de pouvoir d’achat de beaucoup de ménages français suite à la baisse de leurs revenus, les banques sont beaucoup plus frileuses à l’idée de prêter de l’argent aux particuliers pour qu’ils concrétisent leurs projets immobiliers. De ce fait, les banques avaient augmenté les taux des nouveaux crédits accordés pour essayé de récupérer les pertes liées à la crise. Ainsi, le taux moyen des prêts immobiliers avait légèrement augmenté, laissant sur le carreau un bon nombre de nouveaux dossiers de prêts. Mais cela entravait la bonne reprise de l’activité immobilière dans son ensemble. En effet, même si on constate un rebond dans l’activité immobilière depuis la fin du confinement, nous ne pouvons pas encore dire si cela est un rebond « technique » ou une vraie reprise du marché. Nous en saurons plus d’ici quelques mois avec le recul que nous aurons sur tout cela. Les banques ont ainsi décidé le mois dernier de revoir leurs barèmes et leurs taux pour les crédits immobiliers. Peu importe le profil de l’emprunteur (primo accédant, propriétaire, investisseur locatif…), la baisse des taux concerne tout le monde et toutes les durées de crédits (les crédits peuvent avoir une durée maximale de 25 ans). Mais des durées de prêts écourtées Visiblement, le geste accordé d’un côté a des conséquences sur la durée des prêts immobiliers. Ainsi, leur durée s’est vue écourtée de quelques mois depuis la reprise de l’activité des banques. Cela est logique puisque l’augmentation des taux de crédit avait exclu certains profils d’emprunteurs. Notamment les plus modestes et ceux qui n’avaient pas forcément un apport personnel élevé. Ce type d’emprunteurs a donc tendance a emprunter un maximum d’argent par rapport à leur capacité d’emprunt. Et ce sur une durée maximale. Ainsi, la durée des prêts a baissé d’environ six mois en moyenne par rapport à l’année dernière. De plus, les banques suivant scrupuleusement les recommandations du Haut Conseil de Sécurité Financière, elles ne peuvent plus dépasser la durée maximale de 25 ans pour les crédits immobiliers. Elles faisaient parfois quelques efforts et pouvaient aller jusqu’à des durées de 30 ans, mais vu la crise du Covid-19 et ses conséquences, elles ne veulent plus prendre de risques. De ce fait, les emprunteurs les plus aisés ne sont pas réellement touchés par les hausses sensibles des taux d’emprunt. Ni par la durée maximale des prêts qui a été écourtée. Mais les ménages les plus modestes doivent revoir leurs prétentions immobilières ou reporter leurs achats. Comme nous venons de le voir, les nouvelles recommandations du HCSF ainsi que la crise du Covid-19 ont des conséquences pour les emprunteurs et l’octroi des crédits immobiliers. Et même si un rebond a été constaté, cela ne permet pas au marché immobilier de retrouver le niveau d’activité qu’il avait avant le confinement. Les mois à venir nous permettrons d’en savoir plus et de nous prononcer plus clairement sur l’état du marché immobilier. Sandra PETRICEVIC