La tendance à la remontée des taux d'emprunt n'aura pas duré plus que quelques mois, et celle de la stabilisation semble avoir fait long feu. Après que Vousfinancer.com ait annoncé qu'une banque avait déjà diminué ses taux en septembre, voici que d'autres lui ont emboîté le pas. Et le mouvement pourrait continuer jusqu'à la fin de l'année, notamment sur les longues durées de remboursement. Aujourd'hui les banques peuvent se financer à bas prix sur les marchés, la BCE (Banque Centrale Européenne) a peut-être l'intention de continuer à ouvrir les robinets, et il semble que le marché immobilier pourrait en profiter. Pour preuve : on peut emprunter à moins de 2 % dans une vingtaine de villes de France, voici lesquelles. 5 villes où l'on emprunte à 1,90 % sur 20 ans Comme d'habitude les chouchous des banques restent les ménages aux revenus confortables, et surtout disposant d'une capacité d'épargne intéressante pour une banque. Jérôme Robin, président et fondateur de Vousfinancer.com l'explique : « Les banques sont prêtes à dégager une faible rentabilité sur le crédit si celui-ci leur permet de mettre en place une vraie relation sur le long terme avec les futurs clients. Sont ainsi privilégiés les hauts revenus qui ont des perspectives d’épargne, mais également et fort heureusement, les primo-accédants pour lesquels toute la relation bancaire est à construire ». Ainsi à Toulon les professions libérales, percevant 8000 € de revenus et disposant de 20 % d'apport, peuvent emprunter à 1,90 % sur 20 ans. À en juger par la carte des notaires, ils pourront acheter une maison à une transaction moyenne de 346 100 €, ou un appartement ancien pour 2000 €/m² en baisse de -7,9 % sur 1 an. À Strasbourg le taux et la durée seront les mêmes, mais ils ne concerneront que les renégociations de crédit. Ces conditions seront réservées aux emprunteurs percevant 6000 €/mois de revenus à 2. À Lyon également les agences locales proposeront 1,90 % sur 20 ans, toujours pour renégocier un crédit immobilier, mais se contenteront de revenus de 4000 €/mois pour le couple. Un peu plus au sud-est à Grenoble les conditions seront plus strictes. Pour bénéficier de ce taux sur cette durée, les demandeurs devront percevoir 7500 € de revenus par mois à 2. Cela leur laissera la possibilité d'acheter une maison à 290 000 €, sachant que la montant de la transaction médiane baisse de -6 %. S'ils se tournent vers les appartements ils pourront devenir propriétaires à 2230 €/m², avec une légère tendance à la baisse de -0,5 %. À Metz emprunter à 1,90 % sur 20 ans est possible, à condition de construire une opération de construction. Quant aux revenus exigibles ils se limitent à 5000 €/mois pour le couple. Ces villes où l'on prête aux primo accédants à moins de 2 % Si les primo accédants ont du mal en région parisienne, et particulièrement dans l'immobilier neuf, ils feraient bien de déménager en Auvergne. Clermont-Ferrand, son environnement naturel, l'air pur de son altitude, et surtout la compréhension des agences bancaires locales. Le réseau de partenaires de Vousfinancer.com est capable de proposer à tout profil de primo accédant percevant 3000 € de revenus à 2, de devenir propriétaire à 1,90 % sur 14 ans. Pour acheter un appartement ancien il faudra compter un budget de 1620 €/m², les prix accusant désormais une baisse de -1,2 %. Si les primo accédants préfèrent l'air vivifiant de l'océan, ils pourront déménager sur Quimper. Ils y trouveront les banques parmi les plus compréhensives de France, qui leur proposeront d'emprunter à 1,80 % sur 15 ans. Les conditions : aucune, tous les profits de primo accédants sont acceptés, même sans apport. Mais le record de taux immobilier toutes catégories est détenue par les agences bancaires de Laval. Dans la Mayenne les primo accédants percevant 5000 € de revenus mensuels à 2, et disposant de 10 % d'apport personnel, obtiendront un taux nominal de 1,59 % sur 17 ans. Mais ils peuvent également descendre profiter du soleil de la Côte d'Azur, si leurs revenus leur permettent d'acheter à Antibes. Conscientes des prix de l'immobilier environnant, les agences bancaires locales proposent des prêts à 1,80 % sur 15 ans, tous profils confondus, pour l'achat d'une résidence principale. Ces villes qui déroulent le tapis rouge pour les très bons profils À Nantes pour l'instant les agences locales sont strictes. Elles réservent un taux d'emprunt de 1,80 % sur 15 ans aux « profils haut de gamme », particulièrement ceux qui ont 90 000 € d'épargne à placer. Pourtant les prix de l'immobilier ne sont pas très élevés, selon les notaires les appartements anciens se vendent en médiane à 2490 €/m², en baisse de -0,2 %. Pour une maison ancienne il faudra compter 245 000 €, un prix qui diminue de -2 %. À Bordeaux les partenaires de Vousfinancer.com sont prêts à accepter 1,80 % sur 15 ans, si les acheteurs perçoivent 6000 € de revenus mensuels : en supplément ils devront apporter 25 % du prix du bien immobilier convoité sur leurs propres économies. Pour acheter une maison ils devront débourser 250 000 € en médiane, les prix étant stables. Pour un appartement ancien il faudra prévoir 3140 €/m², sachant que le montant des transactions grimpe de +1,8 % en 1 an. À Marseille devenir propriétaire aux meilleures conditions se fera à 1,90 % sur 17 ans. Toutefois ces contrats sont réservés aux ménages percevant plus de 7000 €/mois de revenus à 2, aucune mention spéciale sur l'apport personnel pour l'instant. Dans la cité phocéenne les appartements anciens perdent -7,6 %, pour s'établir désormais, selon les notaires, à 2220 €/m² de médiane. Les prix des maisons diminuent eux aussi, mais de -1,6 %, s'établissant à 300 000 €. Les secundo accédants ne sont bien entendus pas oubliés. Le Mans leur propose un taux de 1,92 % sur 12 ans, s'ils perçoivent 5000 €/mois de revenus à 2. En revanche les banques de Rennes sont plus sélectives. Si elles sont décidées à prêter à 1,75 % sur 15 ans, elles ne réservent ces conditions qu'aux ménages percevant 7000 €/mois de revenus à eux 2. Il leur faudra compter sur 2320 €/m² en médiane pour acheter un appartement ancien, avec des prix qui augmentent de +2,8 %. Que tous les autres se rassurent, les conditions pourraient encore s'améliorer au cours des prochaines semaines, et particulièrement sur les longues durées. « Compte tenu du recul des taux d’emprunt d’Etat et des objectifs élevés que se sont fixés les banques pour 2016, certaines ont fait le choix de diminuer leurs taux de crédit, notamment sur les prêts sur 20 ans ou plus. L’objectif est de reprendre des parts de marché sur des durées qui avaient été quelque peu oubliées dans un contexte de taux historiquement bas et de cibler de nouveau une clientèle de primo-accédants, dont la part reste encore faible » conclut Jérôme Robin.