Une enquête commandée à l'IFOP par Vousfinancer.com et le SNPI (Syndicat National des Professionnels de l'Immobilier), révèle que l'achat immobilier est l'acte le plus important pour les Français. Car pour 85 % d'entre eux, l'accession à la propriété fait peur. Ils le font généralement à deux, à participation disproportionnée, mais se répartissent équitablement les quotte-parts. Voici les grandes lignes de l'enquête sur le crédit immobilier menée par IFOP. Acheter un bien immobilier est un acte engageant Plus engageant que le mariage L'enquête IFOP commandée par Vousfinancer.com et le SNPI, montre que l'achat d'un bien immobilier représente l'acte le plus engageant pour 36 % des Français. Vient ensuite la signature d'un CDI pour 35 % d'entre eux, tandis que le mariage ou le PACS ne représente de démarche engageante que pour 29 % d'entre eux. Par ailleurs, ce raisonnement semble représentatif de la population française. Chez les jeunes de 25 ans à 34 ans, 43 % considèrent qu'effectivement l'achat d'un bien immobilier est une démarche engageante. Ils sont 41 % chez les cadres et 40 % chez les célibataires. 61 % des Français sont propriétaires Si l'enquête montre que 61 % des Français se déclarent propriétaires d'un bien immobilier, 56 % mentionnent qu'il s'agit de leur résidence principale. Sans surprise, on note de grandes disparités selon les tranches étage. Chez les 18-24 ans, seulement 16 % sont propriétaires, alors qu'ils sont 80 % chez les plus de 65 ans. Bien entendu les revenus jouent un rôle majeur. Seuls 30 % des personnes interrogées dont les revenus sont inférieurs à 1200 € sont propriétaires. En revanche, 87 % des personnes dont les revenus sont supérieurs à 4 millions le sont. L'achat d'un bien immobilier fait peur Si l'achat immobilier est une démarche engageante, c'est surtout parce qu'il fait peur. L'étude révèle que 85 % des Français ont eu des craintes au moment d'acheter leur bien immobilier. Précisons que cette proportion comprend également ceux dont le projet n'a pas abouti. La charge financière liée au financement d'un bien immobilier est la principale source de craintes pour 50 % des personnes interrogées. Chez les 18-24 ans, cette proportion s'élève à 59 %. Le changement de situation professionnelle, et tout particulièrement le chômage, fait craindre l'achat immobilier chez un tiers des personnes interrogées. Pour 40 % des moins de 35 ans, ce facteur est source de soucis. Les changements éventuels dans la vie personnelle feraient peur à 21 % des personnes interrogées. Le divorce ou la séparation est une cause de soucis face à l'achat immobilier, pour 37 % des jeunes et 30 % des Français vivant en couple depuis moins de 3 ans. La peur du refus de prêt immobilier ne concerne que 18 % des personnes interrogées. Il semble que ces 18 %, aient du mal à demander un prêt immobilier, par peur qu'il soit refusé. Enfin, seuls 15 % des Français interrogés n'ont aucune crainte spécifique liée à l'achat d'un bien immobilier. L'achat immobilier est mieux en couple Un achat immobilier en couple à 69 % 7 propriétaires sur 10 ont déjà acheté un bien immobilier en couple, ce qui représente une proportion globale de 69 %. Cette proportion augmente avec l'ancienneté du couple. 40 % des personnes en couple depuis moins de 3 ans ont acheté leur résidence. 85 % des couples ensemble depuis 20 ans ont acheté un bien immobilier. Dans la tranche des moins de 30 ans, 60 % des personnes interrogées ont emprunté ensemble pour leur bien immobilier. Dans la tranche des 30 – 39 ans, cette proportion atteint 74 %. Emprunter à 2, c'est plus facile Le président fondateur de Vousfinancer.com, M. Jérôme Robin, explique ces résultats par la facilité d'emprunt. « À deux, les revenus sont plus élevés, ce qui permet au couple d'avoir une plus grande capacité d'emprunt et donc accéder plus facilement à la propriété, quand un seul salaire n'est pas toujours suffisant ». Cependant le problème de la capacité d'emprunt est toujours présent. Chez les couples de la tranche 18-24 ans, 69 % n'ont pas souscrit de prêt immobilier. Ils sont 74 % chez les personnes dont les revenus sont inférieurs à 1200 €. Le paradoxe de l'emprunt en couple Les Français sont bien connus pour leurs paradoxes, ainsi l'achat immobilier en couple n'échappe pas à la règle. Ils sont 57 % à considérer qu'il peut être risqué d'acheter un bien immobilier à 2, sans être marié. Et pourtant, comme le rappelle Jérôme Robin, « il y a même aujourd'hui davantage de couples qui achètent sans être mariés qu'en ayant officialisé leur union ». Parmi les personnes interrogées, 33 % des emprunteurs sont mariés, 9 % sont unis par un PACS, et 25 % sont en concubinage. Rappelons que l'intérêt de l'union en PACS ou par le mariage est la transmission de sa quote-part du bien immobilier au dernier vivant, avec un allègement fiscal optimisé. Aux hommes la recherche du financement Si l'étude de l'Ifop révèle que la décision de l'achat immobilier est prise à 83 % par les deux membres du couple, le déroulement du projet n'est pas toujours assumé à deux. Seuls 78 % des couples emprunteurs ont visité le bien immobilier ensemble. En revanche, la partie administrative et la recherche de financements n'ont été effectuées à deux que chez 61 % des couples. Et dans cette proportion, les hommes déclarent qu'ils ont pris les choses en main. Les couples, l'immobilier et le financement L'apport du prêt immobilier dans un couple L'enquête IFOP montre que 78 % des Français ayant acheté un bien immobilier en couple, l'ont fait au moyen d'un apport personnel. Cette proportion est par ailleurs plus importante, chez les couples en ayant la possibilité et la nécessité. C'est ainsi que 80 % des couples ayant des revenus de 1200 € ont dû apporter un petit capital. 92 % des couples dont les revenus sont supérieurs à 4000 € disposaient d'un apport. Ce chiffre descends à 90 % chez les couples dont les revenus se situent entre 3000 € et 4000 €. Chez les secundo accédants, comme les franciliens et les retraités, la proportion d'apport pour un prêt immobilier est assez élevée. Les couples de retraités sont 87 % à disposer d'un capital pour appuyer leur prêt immobilier, les franciliens, majoritairement secundo accédants, sont 85 %. Les deux tiers des couples en parts égales Le remboursement du prêt immobilier se fait à part égal chez 65 % des couples interrogés. L'écart est relativement marquant chez les 35 % restants, pour qui les hommes participent jusqu'à 80 % au paiement des mensualités. L'enquête révèle par ailleurs que globalement les deux membres du couple apportent le même montant dans 58 % des cas. Cependant, même si l'apport et la participation au remboursement diffère, l'achat immobilier est réparti équitablement par acte notarié dans 85 % des cas. Cette proportion augmente à 91 % chez les couples mariés, et à 94 % chez les emprunteurs en couple depuis plus de 20 ans.