Après Standard & Poor's, suivie par Moody's, en 2012, Fitch rétrograde la note souveraine de la France à AA+. Selon l'agence de notation, les incertitudes qui planent sur les perspectives de croissance de notre pays ne donnent pas beaucoup de marge au gouvernement pour atteindre des objectifs de consolidation budgétaire qu'il s'est fixés. Alors que le gouvernement française construit actuellement son budget 2014 sur une hypothèse de croissance de 1,2 %, Fitch place la barre à seulement 0,7 %. Au vu de cette estimation, elle prévoit désormais que l'endettement brut de l'État atteindra 96 % du PIB en 2014, avant de revenir progressivement à 92 % en 2017. Soit 2 points en dessous de ses prévisions de décembre 2012. La perte du triple A n'entame pas pour autant la position du ministre de l'Économie et des Finances. Pierre Moscovici, s'il « prend acte » de la décision de Fitch, n'en réaffirme pas moins que la stratégie du gouvernement « est la bonne ». « La dette française est parmi les plus sûres et les plus liquides au sein de la zone euro, bénéficiant de taux historiquement bas, preuve de la confiance réaffirmée des investisseurs », a-t-il déclaré à l'annonce de la perte du triple A de la France.