Le marché immobilier francilien bat son plein. De mars à mai les notaires ont enregistré 33 290 transactions, en hausse de +18 % par rapport à la même période en 2014. Mieux, ce niveau est de 2 % supérieur à la moyenne constatée à cette époque au cours des 10 dernières années. Bien sûr ces chiffres sont vieux de 3 mois, mais il font bien ressortir le dynamisme du secteur. Globalement les prix de l'immobilier ancien sont toujours à la baisse, toutefois les notaires avertissent d'une probable remontée saisonnière, qui se déroule probablement ce moment. Immobilier : les vendeurs vendent, les acheteurs achètent Les maisons anciennes se vendent en grande couronne De mars à mai 2015, les notaires ont enregistré 7540 transactions sur les maisons anciennes en grande couronne, une augmentation de + 21 % par rapport à la même période l'année dernière. Une étude comportementale du Crédit Foncier rappelait il y a quelques semaines que le rêve de tout ménage français est d'habiter dans une maison, plutôt que dans un appartement. Pour le réaliser l'Île-de-France met un réseau ferré efficace, quoi qu'on en dise, à disposition des habitants. Ces derniers peuvent choisir de s'éloigner des grands centres névralgiques, pour obtenir un carré de jardin supplémentaire. C'est ainsi que les maisons de la petite couronne parisienne, beaucoup plus chères, n'obtiennent pas le même succès. Toutefois les ventes ont augmenté de +14 %, à 2670 unités. En petite couronne, on préfère les appartements Les prix du m² poussent les habitants de la proche banlieue parisienne à choisir les appartements anciens. Alors qu'en grande couronne les acheteurs de maisons sont majoritaires, dans les 3 départements limitrophes de la capitale près de 80 % des transactions se font sur des appartements. En 3 mois 9320 unités se sont vendues, un chiffre en augmentation de +20 % en 1 an. Paris n'échappe pas non plus à la règle. Avec des prix de l'immobilier en chute pour un pouvoir d'achat en hausse, 7280 appartements parisiens se sont échangés en 3 mois, un chiffre en hausse de +13 %. Et la tendance pourrait continuer Les notaires apportent une touche d'optimisme sur le marché de l'immobilier francilien. Ils rappellent que le nombre de transactions avait brusquement augmenté juste avant la révision à la hausse des droits de mutation, en février 2014. Ce dynamisme concerne les départements de la Seine-et-Marne (77), de l'Essonne (91) et des Hauts-de-Seine (92). Puis une fois la taxe passée à 4,2 %, les transactions avaient « fortement chuté en mars 2014 ». Le fait que les ventes de biens immobiliers soient en hausse dans ces 3 départements sur la période étudiée, mais également sur juin 2015, pourrait être un signe de reprise solide, portée par des prix attractifs. Les prix de l'immobilier baissent, pour l'instant… Les appartements reculent, les maisons résistent En 1 an les notaires constatent que le prix de l'immobilier ancien recule de -2,3 % sur l'ensemble de la région parisienne. Toutefois la correction concerne davantage les appartements qui se vendent aujourd'hui -2,9 % moins chers, alors que les maisons ne reculent que de - 0,8 %. Sur 3 mois les prix diminuent tout de même de -0,8 %, la grande couronne étant la plus concernée. En 1 an le m² recul de -3,3 %, allant même jusqu'à atteindre -4 % dans le département le plus cher, celui des Yvelines (78). De mars à mai 2015 le prix des appartements anciens reculent de -1,1 % dans toute l'Île-de-France, comparé à la période précédente de décembre 2014 à février 2015. Un ajustement donc important sur une période courte, qui concerne particulièrement les Yvelines (78), dont la transaction moyenne chute de -3,2 % en 3 mois, pour s'établir à 3600 €/m². À noter également l'ajustement de -1,7 % dans les Hauts-de-Seine (92) sur 3 mois. La transaction médiane s'élève à 5130 €/m², ce qui représente par ailleurs une baisse de -2,6 % sur 1 an. À Paris les bonnes affaires sont de retour. Si en 3 mois la baisse du prix médian d'un appartement ancien à 7880 €/m² ne représentent que -0,6 % sur 3 mois, en un 1 il s'agit d'une correction de -3,1 %. Le prix des maisons anciennes augmente en grande couronne Les chiffres enregistrés par les notaires sur les transactions effectivement conclues sont un exemple de l'application de la loi de l'offre et de la demande. De mars à mai 2015, en plein essor du marché de l'immobilier, les prix des maisons anciennes ont légèrement grimpé en grande couronne, par rapport à la période décembre 2014 - février 2015. Toutefois l'ajustement est de faible ampleur, avec +0,1 % dans le Val-d'Oise (95) pour un prix médian de 262 000 €. La différence la plus forte et dans les Yvelines (78), dont le prix médian termine à 350 500 €, en hausse de +0,3 %. À l'inverse, en 3 mois les prix continuent de chuter sur les maisons anciennes en grande couronne, avec notamment -0,5 % en Seine-Saint-Denis (93), pour atterrir à 256 200 €. Il n'en reste pas moins que le prix des maisons anciennes reste globalement en baisse de -0,5 % en grande couronne, et de -1,6 % en petite couronne. Sur 1 an la baisse est d'autant plus marquée en Seine-Saint-Denis (93), avec -3 %. Remontée des prix de l'immobilier ancien en vue ? L'été est généralement un moment propice à l'augmentation des prix du m², toujours cette loi de l'offre et de la demande. Ainsi les notaires constatent que les avant-contrat comprenne un prix médian à 8020 €/m² pour Paris. Une fois arrivé en septembre 2015, les appartements anciens pourront avoir gagné +1,9 % en 3 mois dans toute l'Île-de-France, pour s'établir à 5320 €/m². Du côté des maisons la hausse se ramène à +2,6 %, terminant à 294 800 € à fin septembre 2015. En ce moment même et au cours des 2 mois qui suivent, le prix médian des appartements anciens devrait globalement passer de 4220 €/m² à 4310 €/m² en petite couronne. C'est dans les Hauts-de-Seine (92) que l'augmentation devrait être la plus marquée, évoluant ainsi de 5130 €/m² à 5240 €/m². Le Val-de-Marne (94) ne sera pas épargné, avec un passage de 4090 €/m² à 4170 €/m². Le prix médian des maisons anciennes devrait subir une importante augmentation en Seine-et-Marne (77), d'ici à fin septembre. Il passerait ainsi de 226 200 € à fin mai, à 233 900 € à fin septembre. Généralement d'ailleurs les maisons devraient atteindre 272 900 € en grande couronne, le dynamisme de la demande devrait donc créer un effet de levier. Rappelons que les chiffres des notaires se basent sur les transactions effectivement conclues, et les montants des avant-contrat. Les prix déterminés sont des médianes, ainsi la moitié des transactions s'effectue au-dessus, et l'autre moitié au-dessous.