Après un fort ralentissement enregistré à la fin de l'année 2012, l'immobilier de luxe retrouve des couleurs. Au 1er trimestre 2013, Sotheby's International Realty France a ainsi réalisé un chiffre d'affaires supérieur à 100 millions d'euros pour 84 ventes, soit une moyenne de 1,2 million d'euros par transaction. «Un résultat assez stable en considérant les grandes inquiétudes politiques et économiques de ces derniers mois», commente Alexander Kraft, directeur général. Le marché haut de gamme – pour des biens compris entre 2 millions et plus de 10 millions d'euros – semble plus actif que celui des biens de prestige – compris entre 0,5 million et 2 millions d'euros. Une tendance qui s'explique par le nombre de Français fortunés décidés à quitter la France, en raison de la politique fiscale du gouvernement, et/ou à se séparer de leurs biens, d'après le réseau immobilier. Quant aux biens de prestige, les vendeurs sont devenus plus raisonnables, et un ajustement des prix entre 10 et 15% motivent davantage les acquéreurs. La Côte d'Azur et la capitale sont toujours les favoris des investisseurs, français et étrangers à la recherche de placements immobiliers stables dans l'Hexagone. Au cours du 1er trimestre, une villa à Ezes-sur-Mer s'est vendue à plus de 7 millions d'euros. Et dans la seule deuxième quinzaine de mars, un hôtel particulier dans le 7e arrondissement de Paris est parti à 18,6 millions d'euros, ainsi qu'un hôtel particulier à Neuilly-sur-Seine, pour la somme de 8,6 millions d'euros. Pour les marchés secondaires, Sotheby's International Realty France note une légère reprise à Évian ou dans le sud-ouest. Comme près de Biarritz où une villa en bord de mer s'est négociée à 4 millions d'euros.