Premier poste de dépense des étudiants, les logements représentent en moyenne 54% du budget des étudiants avec des loyers qui ne cessent d'augmenter comme à Lyon +2,85%.MeilleursAgents s'est alors interrogé sur la pertinence d'acheter un logement étudiant. A quelle durée d'années d'études est-ce rentable d'acheter le studio de son enfant ? Où est-il intéressant d'acheter ? Pourquoi certaines villes connaissent une pénurie de studios sur le marché de la location ? Quelle alternative est-elle envisageable ? Explications Votre fils ou votre fille présentera l’an prochain le concours d’entrée dans une école de commerce à Lyon, Toulouse, Montpellier, Lille ou Bordeaux ou entrera dans une université, localisée loin de votre lieu de résidence principale ? Et vous commencez déjà à réfléchir à son logement ? Vous hésitez entre lui louer ou lui acheter un studio ? MeilleursAgents vient justement de publier une étude indiquant dans quelles villes est-il plus intéressant d’acheter et dans quelles villes est-il préférable de louer un studio pour votre enfant, pendant la durée de ses études. Achat ou location : quel critère est déterminant ? La durée des études poursuivies est un déterminant clé du choix entre achat et location : en effet, en supposant que les prix restent stables, il n'est pas intéressant d'acheter un bien immobilier pour un cursus universitaire équivalent à une licence, explique MeilleursAgents. L’achat d’un studio a du sens pour un cursus universitaire supérieur à 3 années, selon MeilleursAgents. L’idéal reste les cursus longs comme un doctorat (8 ans) Où acheter ? Parmi les villes étudiantes, Limoges et Saint-Etienne sont les plus attractives pour l'achat d'un studio étudiant : celui-ci serait rentabilisé en moins de 5 ans, soit un master 2. Le seuil de rentabilité est obtenu en comparant le coût total lié à l'achat d'un studio - somme du coût total de remboursement et des taxe foncière, à laquelle sont déduits les intérêts sur l'épargne (au taux du Livret A) - et le coût total lié à la location d'un bien - la somme des loyers payés. Pour info, le studio étudié est un bien standard de 20m². Le studio est acquis sans apport initial. Les taux d'intérêt correspondent aux conditions actuelles du marché : 1,65% pour un emprunt sur 20 ans. Les frais d'agence sont de 5% du prix de vente. Les droits de mutation sont 7% du prix de vente. L'étudiant bénéficie d'APL. Le studio est revendu à l'issue de son occupation par l'étudiant Du côté des grandes villes étudiantes, Lille, Marseille, Montpellier, Rennes et Strasbourg, Aix-en-Provence sont celles où l'achat peut être rentabilisé en un unique cursus universitaire, c’est-à-dire entre 6 et 8 ans. Location : option la plus rentable à Lyon, Bordeaux, Paris … A l'inverse, à Bordeaux, Lyon, Nantes, Nice, Paris et Toulouse, la location est systématiquement l'option la plus rentable, même pour des études longues. Ce constat est lié au fait que le niveau des loyers reste mesuré par rapport à des prix d'achat en forte hausse sur les dernières années. MeilleursAgents conseille fortement de louer à Bordeaux et à Lyon... Pénurie de studios à louer Encore faut-il trouver des studios à louer sur le marché de la location. Or, selon plusieurs médias, trouver un studio à louer est devenu un vrai parcours du combattant à Lyon comme à Bordeaux. Selon plusieurs agents immobiliers interrogés cette pénurie de studios à louer serait en grande partie liée au fait que bon nombre d’investisseurs achètent des studios pour les louer en courte durée sur des plateformes collaboratives du type AirBnB ou Booking à des touristes de passage. La rentabilité d’une telle activité est multipliée par 2 ou 3, voire plus, comparativement à une location étudiante classique. Reste que se lancer dans une activité de location saisonnière ne s’improvise pas : le règlement de copropriété ne doit pas s’y opposer. Vous devez demander l’autorisation au service de l’urbanisme de Lyon. Et la ville de Lyon a mis en place de nouvelles règles à respecter. Quand à Bordeaux, la mairie fait tout pour limiter et interdire l’activité de location saisonnière, suivant l’exemple de Paris. Une décision politique qui s’impose compte tenu de la pénurie de logements étudiants à louer. Les médias ont relayé ces dernières semaines la galère qu’ont rencontrée des étudiants pour se loger à Bordeaux. Certains sont hébergés chez des amis, de la famille en attendant de dénicher un studio sur le marché de la location. Ceux qui n’ont pas d’amis ni de famille à Bordeaux ou dans les grandes villes, en arrivent à louer une chambre sur AirBnB. Un comble ! Pire, des tentes ont été aperçues à proximité d’un campus bordelais, selon Rue89. Colocation : la voie royale Et pourquoi pas acheter un T2 et le louer en colocation ? Ce type de location a le vent en poupe ces dernières années et est très recherché. Vous pourriez ainsi loger votre enfant et ses camarades de fac. Puis, une fois leur cursus achevé, vous trouverez sans grande difficulté de nouveaux locataires. La colocation est très recherchée dans les grandes villes étudiantes. Un bon compromis entre la location de courte durée ultra rentable mais compliquée à mettre en place et la location étudiante classique, très peu rentable. Pour les investisseurs bailleurs, la colocation est un placement plus rentable. Selon l’emplacement et la ville choisie, les investisseurs peuvent dégager une rentabilité brute comprise entre 6 et 12%. Fort intéressant en comparaison avec une location simple qui plafonne en général au mieux à 2 ou 3% de rendement brut. Un exemple de colocation juteuse ? A Nancy, une commune qui accueille chaque année plus de 45 000 étudiants (Grand Nancy), les rentabilités peuvent passer du simple au double en fonction des adresses, mais aussi en fonction du type de location, selon une enquête de la rédaction. Et justement, le meilleur rendement a été relevé à proximité de la faculté de Lettres dans le cadre d’une colocation étudiante. Boulevard Albert 1er, un investisseur a en effet acquis un T3 de 60 mètres carrés pour 108 000 euros FAI avec environ 10 000 euros de travaux à prévoir. L’investisseur a transformé le séjour en chambre, ce qui fait 3 chambres, louées chacune 400 euros par mois. Soit une rentabilité optimisée de 12,2% ! Vous avez un an avant la rentrée prochaine pour prospecter et acheter le bien idéal pour le louer en colocation. Go ! Alexandra Boquillon