Comme leurs collègues du reste de la France, les notaires de l'Ouest ont le sourire. Les transactions immobilières augmentent, particulièrement grâce à des vendeurs compréhensifs qui acceptent les négociations des acheteurs. Avec des taux immobiliers attractifs les ménages se ruent sur les maisons, les prix de ces dernières commencent d'ailleurs globalement à se stabiliser. En revanche les prix des appartements s'ajustent bien à la baisse, mais surtout les programmes neufs se vendent moins chers dans le Finistère (29), le Morbihan (56) et les Côtes-d'Armor (22). Il n'y a guère que les terrains à construire qui ne se vendent plus, et ce n'est pas la faute de leurs prix. Portrait de l'acheteur d'immobilier en Bretagne Le baromètre des notaires sur l'immobilier dans l'ouest nous révèle le portrait de l'acheteur moyen. Il a 44 ans,exerce une profession intermédiaire (24 %), est cadre supérieur (20 %) ou employé (17 %). Les ouvriers (11 %) se taillent une part de marché juste derrière les retraités (14 %), tandis que les artisans et commerçants (6 %) ferment la marche. De janvier à juin il a fait grimper les transactions immobilières de +4 %, par rapport à son prédécesseur du 1er semestre 2014. Selon les notaires il connaît le marché, est exigeant, et négocie « systématiquement la baisse ». De l'autre côté de la table « les vendeurs l'ont compris et acceptent plus facilement de réviser leurs prétentions afin de vendre dans un délai raisonnable ». Pour l'instant tout va bien et cela pourrait continuer, ainsi prédit Maître Loïc Lecuyer, président de la chambre des notaires de l'Ouest. Il prévoit des prix raisonnables pour 2016 dans un marché fluidifié, particulièrement grâce au moral des ménages. Aux dires de l'INSEE il serait au plus haut depuis 2007. L'immobilier se vend bien, le foncier se vend mal En Bretagne on a toujours préféré les maisons, le volume de transactions atteignait presque 45 000 à la fin du premier trimestre 2011. À cette époque les appartements anciens se vendaient plutôt bien, avec près de 22 000 transactions. Puis la courbe s'est inversée jusqu'en 2013, date à partir de laquelle ces 2 segments sont légèrement repartis à la hausse. Depuis le début 2015 les ventes de maisons anciennes ont augmenté de +3,84 %, retrouvant presque leur niveau de 2011. La reprise est beaucoup plus modérée pour les appartements anciens, qui se retrouvent au niveau de leur activité de 2010, malgré une hausse des transactions de +3,94 % depuis le début de l'année. Même l'immobilier neuf est à la fête, principalement grâce aux bienfaits de la loi Pinel. Les ventes ont bondi de +29,63 % depuis le début de l'année, notamment sur les zones d'habitation urbaines dense, comme Nantes et Rennes. Les bâtisseurs de maisons individuelles aimeraient bien en dire autant. Mais sans terrain on ne construit pas, et justement les ventes de foncier ont diminué de -12,67 % depuis le début de l'année. Le niveau des transactions est presque 2 fois plus bas que celui de 2011. Et les notaires savent d'où vient l'explication : « les coûts de construction sont élevés, notamment à cause des normes ». C'est également ce que déplore le président de l'UMF (Union des Maisons Françaises), M. Patrick Vandromme lors de son point presse de conjoncture. Si globalement les ventes de maisons individuelles se relancent de +6 % en France sur 12 mois, il rappelle que les ouvertures de chantiers pourraient être plus nombreuses « si les délais administratifs s'allégeaient ». Les prix de l'immobilier en Bretagne Grande braderie en Côtes-d'Armor (22) Ceux qui attendaient que les prix de l'immobilier baissent pour acheter dans le nord-ouest de la Bretagne sont servis. Les notaires constatent que la transaction médiane sur les maisons anciennes s'établit à 121 000 €, une baisse de -4 % depuis 1 an. Même son de cloche du côté des appartements anciens, avec une médiane à 1500 €/m², pour des prix en baisse de -2,5 % sur 1 an. À Saint-Brieuc on peut désormais devenir propriétaire pour 1040 €/m², les prix ayant accusé une chute spectaculaire de -13,4 %. Mais ce n'est rien à côté de ce qui attend les acheteurs d'appartements neufs. Depuis 12 mois les prix ont chuté de -15,9 %, ils peuvent aujourd'hui devenir propriétaires pour 2970 €/m². Les prix des maisons remontent dans le Finistère (29) Les notaires du Finistère ont vendu des maisons anciennes pour des montants allant de 80 000 € à 251 500 €. Voilà qui ferait rêver beaucoup de ménages de la région parisienne, même si les prix augmentent de +1,5 %. Les acheteurs d'appartements anciens ont conclu leurs transactions à une médiane de 1310 €/m², en baisse de -2,5 % depuis 1 an. Pour faire de bonnes affaires il fallait plutôt acheter des appartements neufs, les prix ayant chuté de -20,9 % en 1 an, pour s'établir aujourd'hui à 2650 €/m². À Brest les bonnes affaires continuent, les maisons ayant perdu -4,6 % elles se vendent désormais à 151 800 € de médiane. L'insolente santé de l'immobilier d'Ille-et-Vilaine (35) Dans la 1ère couronne de Rennes les prix des appartements neufs ont grimpé de +4,6 % en 1 an, et sont aujourd'hui disponibles à 3070 €/m². Ce succès pour les programmes immobiliers se traduit d'ailleurs dans tout le département, avec un prix médian de 3510 €/m², en hausse de +7,9 %. Même les appartements anciens semblent se stabiliser en s'ajustant uniquement de -0,3 %, à 2270 €/m². Les bonnes affaires sont surtout du côté des maisons, aujourd'hui on peut devenir propriétaire pour une médiane de 176 600 €, une baisse de moins 2,2 % sur 1 an. Les prix de l'immobilier se calment en Loire-Atlantique (44) Dans un bassin d'emploi comme celui de Nantes qui offre en supplément une haute qualité de vie, on est content de voir que les prix de l'immobilier se calment intra-muros. Les appartements anciens perdent -2,6 %, et les programmes neufs se stabilisent à 3850 €/m². Les nouveaux propriétaires se dirigent plutôt vers la première couronne, faisant grimper les prix des appartements anciens de +3,1 %, à 2040 €/m². Tous les prix baissent dans le Morbihan (56) il y a des bonnes affaires en ce moment sur le marché immobilier du Morbihan. Les appartements anciens se vendent -5,1 % moins cher que l'année dernière, à 1950 €/m². Même les programmes neufs n'échappent pas à la règle, ils sont en baisse de -3,1 %, et l'on peut aujourd'hui y devenir propriétaire pour 3020 €/m². C'est aussi le bon moment pour acheter des maisons anciennes, avec un prix médian de 160 000 € en baisse de -3 %. D'ailleurs la transaction la plus faible s'est effectué à 70 000 €. Toutefois pour acheter sur le littoral il faudra prévoir 240 000 €, car les prix sont en hausse de +0,8 %.