Il y a quelques semaines, une enquête réalisée par l’association des consommateurs UFC-Que Choisir dénonçait le manque de fiabilité du diagnostic de performance énergétique (DPE). Ainsi, l’enquête révèle qu’un logement peut être classé, selon les diagnostiqueurs, dans deux ou trois classes différentes. « Une des maisons enquêtée a été classée, selon les diagnostiqueurs, en C, D ou E, avec une estimation de consommation de 134 kWh à 244 kWh par mètre carré et par an, soit une facture annuelle variant de 1 000 à 1 800 euros ! », rapporte l’UFC. Ces résultats sont jugés d’autant plus « alarmants » par l’association que le DPE a pris une grande importance ces derniers temps. En effet, depuis le 1er janvier 2011, non seulement son affichage est obligatoire dans les petites annonces immobilières diffusés dans les journaux, sur les sites Internet et les vitrines des agences, mais il sert également à déterminer le montant auquel un emprunteur peut prétendre dans le cadre d’un prêt à taux zéro renforcé (PTZ +). Face à de tels enjeux, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) propose une série de mesures en vue de fiabiliser davantage ce dispositif, parmi lesquelles : - La validation d'une seule méthode conventionnelle, basée sur les propriétés du bâtiment plutôt que la méthode par factures, trop tributaire du comportement des occupants ; - L'application d'une méthode de mesure et de calcul plus exhaustive, prenant en compte plus de critères de construction pour obtenir un résultat lié aux caractéristiques techniques du bâti uniquement ; - Un DPE unifié, capable de répondre à l'ensemble des modèles de construction et des usages (habitation, commerce, tertiaire ou usage mixte) ; - Une homologation obligatoire des logiciels de calcul pour ne pas être à nouveau confronté à des divergences de résultats ; - Un dispositif de certification plus homogène, couplé à des audits inopinés sur le terrain pour un meilleur suivi de la compétence des diagnostiqueurs. « Le Diagnostic de Performance Energétique ne peut plus se résumer à un simple outil de sensibilisation, tel qu'il était appliqué jusqu'à présent. Il doit désormais évoluer pour devenir un outil de mesure », conclut la Fédération. Pour en savoir plus : www.fnaim.fr Adriaan Reyntjes – ©2011 BazikPress