Au cours du Congrès inaugural de Cerenicimo qui s’est tenu à Paris, notamment en présence de Michel Rocard, les débats ont porté sur la loi de finances pour 2013 et sur les rares incitations fiscales encore présentes. Concernant la loi Duflot en faveur de l’investissement locatif (succédant au dispositif Scellier), le constat est plutôt pessimiste quant à la capacité de cette mesure à remplir ses objectifs (création de 500 000 logements, dont 150 000 sociaux) et à attirer les investisseurs. En effet, avec des plafonds de loyers et de ressources plus bas, une coloration sociale plus marquée, des rendements immobiliers dégradés et une prime fiscale peu attractive, le succès du dispositif est loin d’être acquis. La prorogation du dispositif Censi-Bouvard jusqu’en 2016 permet aux investisseurs d’obtenir une réduction d'impôt de 11 % de l'investissement, mais au-delà, l'intérêt principal est qu'elle aboutit à sanctuariser le régime du loueur en meublé non professionnel (LMNP). En effet, la réduction d'impôt étant confortée, celui-ci n'a pas vocation à être remis en cause. Ces rares incitations fiscales s’inscrivent dans un contexte modifié, celui des nouvelles règles de plafonnement des niches. Le plafond, précédemment fixé à 18 000 €, a ainsi été ramené à 10 000 €. Dans ce contexte, le président de Cerenicimo, Benjamin Nicaise, a indiqué que les épargnants ont intérêt à privilégier des solutions offrant des rendements et des revenus non fiscalisés, comme le permet la LMNP, qui s’impose comme l’une des rares sphères préservées du durcissement fiscal actuel.