Entre 2006 et 2011, les taxes foncières ont bondi de 20,94 % en moyenne sur le territoire Français, alors que dans le même temps l’inflation a progressé de 8,2 %, selon la 6e édition de l’Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties de l’Union nationale de la propriété immobilière. Pour l’UNPI, cette hausse s’explique par la progression des taux d’imposition votés par les collectivités et par la majoration annuelle des valeurs cadastrales, assiette de l’impôt, par la loi de finances. Jean Perrin, président de l’UNPI « dénonce une hausse préoccupante de la taxe foncière, qui pèse de plus en plus lourdement sur le budget des ménages propriétaires en les privant, d’année en année, d’une partie chaque fois plus importante de leurs loyers, leurs salaires, ou leurs retraites ». Pour endiguer cette flambée, l’UNPI demande que les taux de taxe foncière soient bloqués. Elle souhaite par ailleurs « que l’augmentation des produits de taxe foncière résulte seulement de la majoration légale et annuelle des valeurs cadastrales (laquelle ne doit pas dépasser l’inflation) ou de l’élargissement naturel des bases d’imposition (les élus sont ainsi incités à miser sur les constructions nouvelles, la rénovation du parc immobilier, et plus largement le développement de leur territoire) ».