Le premier semestre 2009 étant écoulé, Les Notaires de France dans leur « note de conjoncture immobilière » de juillet ont pu affiner leur diagnostic et leur vision du Marché de l'Immobilier pour l'année 2009. Concernant l'immobilier ancien : Selon leurs estimations, les transactions pourraient tomber cette année à 500 000 dans l'ancien (contre 670 000 en 2008). Il faut remonter à 1992 pour trouver des volumes aussi bas. Quant aux conséquences sur les prix, les Notaires réitèrent leur opinion formulée en avril : « baisses des prix généralisées mais non uniformes, Paris intra-muros et les Grandes Métropoles résistant mieux ». Ils excluent cependant une baisse de 40% comme certains l'avaient annoncé. Cette baisse des prix serait plus marquée pour les maisons que pour les appartements en Ile-de-France alors qu'en Province, la baisse serait assez homogène. Néanmoins, ils observent toujours un contraste fort à la fois entre les marchés des grandes villes, mais également entre les différents types d'appartement dans ces mêmes villes. Le rebond surprise observé en avril dernier (+3%) pourrait alors trouver son explication dans un déstockage des besoins les plus pressants (successions, divorces, fin de prêt relais) et non dans une réelle relance du marché. En effet, ni le niveau attractif des taux de crédit, ni la baisse des prix ne semblent pouvoir faire face à la crise de confiance qui s'installe avec la flambée du chômage comme le révèle cette période d'attentisme où les prétentions des vendeurs et les offres des acheteurs ont encore du mal à se rencontrer. Concernant l'immobilier neuf : L'annonce du dispositif de la loi Scellier a réactivé immédiatement le secteur du neuf. Les Notaires de France constatent que mars et avril 2009 furent des mois dynamiques au regard du nombre de contrats de réservations signés. Marc PIGEON, nouveau président de la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC) annonce que le nombre de logements neufs vendus en 2009 par les promoteurs devrait être similaire à celui de 2008 (79.000). Il souligne également que « les ventes bénéficiant des dispositifs fiscaux représentent les deux tiers du total contre 50% auparavant ». Néanmoins, la baisse des mises en chantier liée à celle du nombre des autorisations de construire relativise cette embellie. En résumé: Les Notaires de France gardent leur optimisme, « les primo-accédant et les étrangers sont toujours présents, n'ont-ils pas raison ? » et parlent d'un printemps du neuf alors que l'ancien serait toujours en hiver. Alors à quand l'été ?