Pas de doute, 2012 aura été l'année du décrochage pour l'immobilier de luxe. Selon le spécialiste du haut-de-gamme Barnes, "le nombre de transactions a baissé de 42 % pour les biens d'une valeur supérieure à 2 millions d'euros. Ce recul ne s'est cependant pas accompagné d'une baisse de prix proportionnelle : celle-ci est en effet comprise entre -10% et -15 %." La baisse du nombre de transactions est un peu moins importante pour les biens d'une valeur inférieure à 2 millions d'euros : -28 %. De fait, les prix se sont maintenus à un niveau élevé sur ce type de biens sans qu'on ait pu constater de baisse de prix. "Le brusque ralentissement que connaît aujourd’hui l'immobilier de luxe était prévisible, mais la surprise vient qu'il était attendu dès 2009-2010, observent les spécialistes de Barnes. La conjugaison de la crise de l’euro, des élections et de la fiscalité française a incité les vendeurs à accélérer le processus de mise en vente alors que les acquéreurs sont moindres". Résultat ? Chez Barnes, l'offre de biens disponibles d'une valeur supérieure à 1 million d'euros a plus que doublé d'une année sur l'autre pour atteindre fin 2012 près de 900 biens. La prudence reste de mise pour 2013. "Le contexte complexe et la gestion du gouvernement peu lisible se traduisent par une réelle inquiétude de la part des vendeurs et des acquéreurs", analyse Barnes. Le marché devrait donc rester hésitant au cours du 1er trimestre 2013 avec un faible niveau de transactions mais reprendre progressivement dans le courant du 2ème trimestre avec une lente correction des prix. Dans cet environnement difficile, le marché immobilier haut de gamme parisien conserve néanmoins son statut de valeur refuge. Barnes estime donc que la baisse devrait rester modérée avec le maintien d'une présence d'acquéreurs "long terme" qui investissent à 10/15 ans.