Le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, a décidé de suivre les dernières recommandations de la Banque de France. De fait, le taux de rémunération du Livret A va être abaissé de 2,25% à 1,75% au 1er février prochain. Les particuliers disposant de 22 950 euros sur leur Livret A, plafond en vigueur depuis le 1er janvier 2013, bénéficieront ainsi d'une rémunération nette d'impôt de 401,62 euros par an. Dans la foulée, la rémunération du Livret de Développement Durable devrait passer aussi 2,25% à 1,75% et celle du Livret d'épargne populaire, réservé aux ménages modestes, de 2,75% à 2,25%. La recommandation de la Banque de France sur le livret A ne s'appuie pas sur les calculs habituels En effet, l'application des règles de calculs automatiques (tenant compte des taux observés sur le marché monétaire au jour le jour et à trois mois, ainsi que la variation de l’indice des prix à la consommation hors tabac de l’ensemble des ménages) aurait dû conduire à fixer le taux du livret A et du LDD à 1,50% à compter du 1er février 2013. "Une telle baisse, tout en préservant largement le pouvoir d’achat des épargnants, aurait permis de profiter pleinement des effets bénéfiques de ce mouvement sur l’économie. En effet, la baisse du taux du livret A et du LDD réduit d’autant le coût de financement du logement social et devrait donc faciliter un redémarrage significatif de la construction. Elle a, de la même façon, un effet positif sur le coût du financement de la politique de la ville et sur le coût du crédit aux PME apporté tant par la Banque Publique d’Investissement que par les banques en général. De plus elle favorise, grâce à un effet d’entraînement, la baisse des taux des autres livrets bancaires et en conséquence la baisse des taux d’emprunt pour les entreprises et les particuliers", précise un communiqué de la Banque de France. Toutefois, afin d’éviter qu’un mouvement de trop grande ampleur ne soit mal compris par les détenteurs de ces livrets, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a considéré que des circonstances exceptionnelles justifiaient une dérogation à l’application de ces nouveaux taux. D'où un coup de pouce de 0,25% donné au Livret A pour préserver le pouvoir d'achat. "En outre, si l'évolution de l'inflation confirmait la persistance du bas niveau atteint aujourd'hui, un ajustement complémentaire devrait résulter de la prochaine révision, ce qui permettrait de tirer plus pleinement dans notre pays les bénéfices de la baisse des taux initiée par la BCE, en faveur du retour de la croissance et de la création d'emplois", précise encore la Banque de France.