La baisse du taux du Livret A de 1,75 à 1,25 %, à partir du 1er août, n'aura que peu d’impact sur la manière d’épargner des Français sur ce livret, et l’utilité de cette décision pour relancer l’économie reste à prouver : c'est le sentiment des 6 752 financiers interrogés par Dogfinance, réseau social professionnel spécialisé en finance qui revendique 110 000 membres. Cette baisse de 0,5 point ne devrait pas impacter la façon d'épargner que pour 30 % des 82 % des personnes interrogées qui possèdent un Livret A. Et plus d'un tiers (36 %) déclare continuer de privilégier les livrets comme moyen d'épargne, pratiquement à égalité avec l'immobilier et la pierre papier (30 %). L'assurance vie en fonds euros arrive en troisième position avec 20 % des sondés. Conséquence : 68 % des financiers interrogés estiment que cette mesure ne permettra pas de relancer l'économie. Or, l'objectif du gouvernement est de créer un « choc d'offre » pour le logement social. Il estime que cette baisse de 0,5 point garantit à la fois une rémunération supérieure à l'inflation, et donc le pouvoir d'achat, mais qu'il donne aussi un coup de pouce pour le financement et la construction de logements sociaux. Les bailleurs sociaux, qui empruntent à la Caisse des dépôts, pourront ainsi économiser 600 millions d'euros en année pleine. Cependant, ces arguments ne convainquent pas les personnes interrogées. 66 % d'entre elles pensent en effet que la notoriété du gouvernement devrait se trouvait entachée par cette décision.