L'annonce de la mise en place d'une caution locative réservée aux étudiants sans caution solvable ou n'ayant d'un seul garant,dès la prochaine rentrée universitaire, a suscité de nombreuses réactions de la part des syndicats d'étudiants. Un nombre limité d'étudiants concernés Le dispositif s'adresse en priorité aux étudiants issus de familles monoparentales, aux étudiants isolés de leur famille et aux étudiants étrangers. Pour 2013, cela représente 2 000 étudiants, et en vitesse de croisière, à partir de la rentrée 2014, entre 14 000 et 20 000 bénéficiaires. Trop peu, s'insurgent les syndicats d'étudiants, eu égard aux 2,3 millions d'étudiants recensés par l'Insee. Un risque de stigmatisation L'Unef (Union Nationale des étudiants de France) estime que le dispositif ainsi mis en place risque de jouer en défaveur des bénéficiaires, en les désignant comme « public à risque ». « Ainsi, entre deux potentiels locataires, un propriétaire aura tendance à choisir celui qui n’en est pas bénéficiaire », explique le syndicat, qui milite pour une garantie universelle. Un budget logement plus lourd Afin de « responsabiliser » les étudiants bénéficiaires, l'État leur demande une participation à hauteur de 1,5 % du montant du loyer. Un, moyen, selon le ministère de l'Enseignement supérieur, de couvrir le risque d'impayés. L'Unef s'élève contre cette mesure qui pèsera sur le budget logement des étudiants, lequel représente, en moyenne, plus de la moitié de leurs dépenses, selon le syndicat. Les Crous mis sous pression Il appartiendra aux Crous d'étudier les dossiers au cas par cas. Ce qui préoccupe Julien Blanchet, président de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes). « Je m'inquiète de l'urgence dans laquelle les Crous se retrouvent pour une mise en place dès la rentrée 2013. À l'avenir, il faudra réfléchir à un renforcement des services sociaux des Crous pour remplir pleinement cette nouvelle mission qui leur est confiée », prévient-t-il. https://twitter.com/vousfinancer/status/376964154856202240