Les prix de l'immobilier neuf repartent légèrement à la hausse en Chine, suite aux grands remèdes employés par le gouvernement central. Les acheteurs étrangers reviennent sur l'immobilier de luxe parisien, suite à ceux employés par le législateur français pour détricoter la loi ALUR. Quant aux parisiens ils fuient la capitale pour investir dans l'immobilier corse, voici les actualités du moment. Les parisiens accros à l'immobilier corse La Corse, son soleil, son farniente et ses prix bien moins élevés que ceux de la Côte d'Azur. Certes depuis Paris on peut se rendre à Menton en voiture en une journée, alors qu'il faudra ajouter une nuit de ferry pour voyager jusque dans l'île de beauté. Qu'à cela ne tienne, les parisiens utilisent les liaisons aériennes et mettent en location le reste de l'année. Selon une information de lavieimmo.com, les habitants de la capitale représenteraient 80 % des acheteurs d'immobilier estival en Corse. Il s'intéresse avant tout au littoral mais avec vue sur mer, les plus fortunés d'entre eux jetant leur dévolu sur des villas les pieds dans l'eau. Il faut dire que selon l'agence Barnes, on trouve aujourd'hui des terrains moitié prix par rapport à la Côte d'Azur, et des villas 30 % moins chères pour des prestations identiques. En supplément l'île de beauté a elle aussi souffert de la crise, ainsi au même titre que l'immobilier de luxe parisien a perdu de la valeur, en Corse des biens à plus de 1,5 millions d'euros se trouvent aujourd'hui en décote de 40 % par rapport à leur prix de 2005. Plus généralement, les prix ont baissé de 10% à 15 % pour les villas et appartements de moins de 1,5 millions d'euros. Si l'on se réfère au site des notaires, on constate que le m² des appartements anciens se situe à une médiane de 2860 €/m² en Corse-du-Sud. Dans le secteur d'Ajaccio les maisons 5 pièces s'achètent pour un prix médian de 410 000 €. Dans le secteur de Grasse il faudra compter 500 000 € pour la même surface. Les riches étrangers accros à l'immobilier de luxe parisien Ailleurs sur le Web on lit ce qui était déjà dans l'air : l'immobilier de luxe parisien retrouve des couleurs. Les Anglo-Saxons sont notamment attirés d'outre-Manche par la dévaluation de l'euro, mais aux dires du PDG de Coldwell Banker cité par le JDD, le vent a tourné. « La loi ALUR et le discours anxiogène qui en a découlé sur la location sont derrière les investisseurs ». Car ces Anglais, ces italiens et ces belges s'intéressent aux biens de prestige parisien pour les louer et diversifier leur patrimoine. D'après une enquête menée par Lux-Residences.com, 60 % de ces acquéreurs disposent de revenus supérieurs à 160 000 € par an. Ils ont le sens des affaires et recherchent surtout des appartements nécessitant de gros travaux de rénovation, qu'ils loueront en meublé pour des durées limitées. Ils concentrent ainsi leurs recherches près des quais de Seine et du quartier central des affaires, espérant louer à des cadres de passage. Leur budget tourne autour d'1 million d'euros, mais ils recherchent autant des surfaces de 60 m² que de 120 m². L'important est de disposer de biens immobiliers « liquides », c'est-à-dire pouvant être facilement revendus tout en réalisant une plus-value. L'État peu accro au DALO La loi sur le droit au logement opposable (DALO), impose à l'État de trouver un logement social à toute famille considérée comme prioritaire. Ainsi un ménage n'étant pas en mesure de se loger par ses propres moyens, introduit un recours devant une commission. Suite à l'avis favorable, l'État dispose de 3 mois pour lui trouver un logement social (6 mois en région parisienne), sous peine de condamnations financières. Ces amendes sont versées à un fonds national d'accompagnement, elles ont représenté 25,8 millions d'euros en 2013. Mais le Haut comité pour le logement des personnes défavorisées pointe le doigt sur « d'importants retards de liquidation des astreintes par les tribunaux et de leur versement effectif par les services de l'État ». En conséquence le fonds chargé du financement et de l'accompagnement des ménages dans leur quête de logement se voit dans l'obligation de retarder les recherches, voire de les suspendre. Institué par M. Jean-Louis Borloo alors ministre du logement en 2007, le DALO fait aujourd'hui face au problème de carence de logements sociaux. L'année dernière 60 000 ménages ont été déclaré recevables au dispositif, mais seuls 19 % d'entre eux ont pu effectivement recevoir une habitation en Île-de-France. En supplément le dispositif présente pour certain l'inconvénient de concentrer les familles pauvres dans les mêmes zones. Ainsi le 6 mars dernier la loi a été révisée par le premier ministre M. Manuel Valls, désormais les familles concernées ne se verront plus proposer de logements dans l'un des 1500 quartiers les plus pauvres de France. La France moins accro à son patrimoine immobilier L'émission « pièces à conviction » diffusée mercredi dernier sur France 3 a fait grand bruit dans le monde de l'immobilier. Avec 25 000 biens en France et à l'étranger pour un patrimoine total évalué à 60 milliards d'euros, l'État se débarrasse depuis longtemps de ses structures inexploitées et dont l'entretien lui coûte cher. Si le contribuable réalise de belles affaires comme la vente de cet appartement proche de Park Avenue à New York pour 48 millions de dollars, il lui arrive aussi de se faire avoir. La Cour des Comptes pointe du doigt ce pavillon de chasse construit sous Louis XV, évalué à 1,15 millions d'euros par un agent immobilier. Il a finalement été vendu pour 803 000 €, une belle affaire pour l'acquéreur et un manque à gagner pour l'État. L'émission s'est également rendue à la vente aux enchères d'un appartement situé dans le centre d'Arcachon. Mise à prix de ce deux-pièces d'environ 40 m² au sein duquel des travaux sont nécessaires : 50 000 €. Très vite les prix grimpent, et une dame finit par emporter le logement pour 134 000 €. Problème : selon certains professionnels il aurait très bien pu partir à 150 000 € sur le marché. Le gouvernement chinois toujours accro à l'immobilier neuf Personne ne pourra reprocher aux Chinois de faire dans la demi-mesure. Habitué aux réactions fortes, le gouvernement de l'empire du milieu n'a pas hésité à légiférer à tour de bras lorsque la bulle immobilière approchait de l'obésité. Pour éviter une flambée de l'offre, les investisseurs étaient alors obligés de disposer d'un apport personnel de 70 % du prix du bien convoité. Aux grands maux les grands remèdes, mais le médicament a rendu le marché malade d'une baisse des prix de l'immobilier neuf de 3,73 % sur 1 an. Et encore, la chute a été freinée par une légère remontée des prix de 0,5 % entre le mois d'avril et le mois de mai. Car finalement le gouvernement a fait machine arrière, en descendant le taux d'apport nécessaire à 40 %. On peut au moins conclure sur cette bonne nouvelle : il n'y aura peut-être pas de bulle immobilier en Chine, et donc pas d'effet domino de la 2e puissance économique mondiale sur la planète.