La principale raison derrière l'optimisme des notaires sur le marché de l'immobilier, est la tendance à la remontée des prix. La seconde est la très probable stabilisation des taux, dans un contexte où les secundo accédants pourraient fort bien se décider à changer de logement. Le facteur inflationniste combiné à des conditions d'emprunt toujours attractives pourrait déclencher une 2e vague d'achat immobilier, après celle survenue au printemps. Et il le faudra bien, car à la vérité en juin 2015 le nombre de transactions immobilières était inférieur à celui de juin 2014. Focus sur la situation du marché, ainsi que les prix des appartements et des maisons. Les prix de l'immobilier vont retrouver leur niveau de l'année dernière Les ménages cherchant à acquérir un logement ou à investir dans le locatif, ont la chance de disposer d'études et d'analyses rendues publiques par diverses aux organismes. La note de conjoncture immobilière des notaires est toujours très attendue, car les données rendues publiques concernent l'ensemble des transactions du territoire. Si on ne peut que reprocher à leurs analyses d'être en retard d'un trimestre, les études notariales glissent toujours un passage sur le niveau des avant-contrat, c'est-à-dire les promesses de vente. Et il semble justement qu'à la fin novembre 2015, le prix des appartements anciens aura grimpé de +1,1 % en 3 mois, se situant ainsi à -0,2 % par rapport à son niveau de l'année dernière à la même époque. Du côté des maisons anciennes la tendance des prix devrait rester stable sur 3 mois, là encore pour terminer la fin novembre à -0,2 % par rapport à l'année précédente. En clair : globalement dans toute la France les biens immobiliers se vendent aujourd'hui au même prix que l'année dernière. Ce qui fait croire aux notaires que les prix de l'immobilier vont remonter La vague de transactions immobilières a démarré au printemps, alors que des rumeurs de fin de la baisse des taux circulaient sur Internet. Si les divers rapports mensuels de l'observatoire CSA/Crédit Logement montraient que la tendance continuait au contraire à diminuer, la poudre avait prit feu. Après plusieurs mois d'attentisme, les acheteurs voulurent passer à l'acte afin de profiter au maximum de taux intéressant et de prix de l'immobilier au plus bas. Les notaires constatent ironiquement et à juste titre que « même si en réalité les conséquences financières d'une remontée de 0,10 ou 0,20 % de leur taux ne change pas grand-chose à une mensualité remboursable sur 20 ans ». Qu'importe, les propriétaires accédants désirant changer de logement passèrent à l'acte, ce qui commença à fluidifier le marché. Ce qui devait arriver arriva : avec le rééquilibrage de la demande d'achat face à l'offre de stock à vendre, les prix commencèrent à remonter tout doucement, particulièrement en région parisienne. Plus généralement les prix des maisons et des appartements commencent donc à remonter dans les zones tendues, ce qui devrait inciter les acheteurs à passer à l'acte. Car en complément il est raisonnable de penser que les banques ne remonteront pas leurs taux immobiliers de sitôt. Ce risque d'inflation des prix combiné à des conditions d'emprunt toujours avantageuses, pourrait déclencher la 2e vague d'achat immobilier. Évolution des prix des appartements anciens Toujours en baisse au 2e trimestre Entre le 2e trimestre 2014 et 2015, le prix des appartements anciens abaissés de -3,1 % en France métropolitaine. L'ajustement est plus marqué en province (-3,2 %) qu'en Île-de-France (-3 %). La correction est de -0,8 % entre le 1er le 2e trimestre 2015, mais il semble qu'au 3e trimestre la tendance se soit inversée. À la lecture des avant-contrat, les études notariales constatent une remontée globale de +1,1 %, ce qui gommerait la baisse des prix constatés. Ces villes où les prix des appartements anciens chutent Il reste toutefois de forts ajustements dans plusieurs grandes villes de France. Mulhouse devient ainsi l'une des moins chères, avec un prix médian à 950 €/m², en baisse de -13,7 % au 30 juin 2015. Limoges continue sa tendance déflationniste avec -8,3 %, on peut désormais devenir propriétaire pour 1090 €/m². À Clermont-Ferrand aussi l'ajustement est de taille : -8,9 % pour un prix médian de 1530 €/m². La ville de Caen continue sa tendance déflationniste, avec -7,2 % en 1 an, pour des appartements anciens à 1820 €/m² de médiane. On retiendra également que des métropoles à la démographie dynamique comme Rennes et Nantes continuent de voir les prix de leurs appartements anciens diminuer, avec respectivement -1,6 % et -3,7 %. Ces villes où les prix remontent Au cours des précédentes éditions, la carte des prix médians des notaires ne possédait que des zones rouges. Désormais les prix remontent dans certaines zones, avec notamment +13,7 % à Poitiers, désormais à 1560 €/m². En Corse-du-Sud les appartements anciens deviennent aussi chers qu'à Bordeaux, leurs prix ont grimpé de plus 11,7 % pour s'établir à 3110 €/m². Évolution des prix des maisons anciennes Un marché plus résistant car plus demandé Si les ménages français pouvaient choisir, ils préféreraient acheter une maison plutôt qu'un appartement. Ce type de biens et donc très demandés, particulièrement en grande couronne parisienne où la hausse des prix s'est manifestée avant l'été. À la fin juin l'ajustement était de -1,9 % en Île-de-France sur les 12 derniers mois, et de -2,7 % en province sur la même période. Mais l'arrivée des acheteurs est particulièrement des secundo accédants souhaitant changer de logement car la famille s'agrandit, a permis de contrecarrer l'effet inflationniste. En ce moment même les prix pourraient avoir rejoint leur niveau de l'année dernière. Ces villes où les prix des maisons anciennes diminuent le plus Il reste de moins en moins de bonnes occasions sur le marché, mais l'on n'en trouve encore. Pour cela il faut aller à Dijon, où la transaction médiane s'établit à 200 000 €, en baisse de -12,1 % sur 1 an. À Saint-Etienne le marché continue de s'éroder, désormais les maisons anciennes se vendent à 165 300 € de médiane, en chute de -10,7 %. C'est à Poitiers que l'on trouvera les maisons anciennes parmi les moins chères de France, à 145 500 € en baisse de -2,1 %. Il faudra compter beaucoup plus sur la zone Marseille/Aix-en-Provence, la transaction médiane s'établissant à 295 000 €, malgré une baisse de -3,3 %. Pour trouver moins cher proche d'un bassin d'emploi il faudra aller à Toulouse, où suite à un ajustement de -3,3 % la transaction médiane s'établit à 257 800 €. Ces villes où les prix des maisons anciennes augmentent le plus Ceux qui ont acheté une maison à Montauban ont dépensé en médiane 163 000 €, ce qui est +18,1 % au-dessus de l'année dernière. On note également un fort ajustement de plus 10,5 % à Angers, pour un prix médian à 198 000 €. À Amiens la demande pour la maison ancienne est forte, les prix sont désormais en hausse de +8,7 %, à 168 000 €.