Les Français obtiennent plus de crédits immobiliers

D'après un rapport de la Banque de France, la production de crédits à l'habitat a augmenté de +1,2 milliards d'euros, de janvier à février 2014. Sur le site de la chambre des notaires de Paris, on constate d'ailleurs une nette augmentation des transactions immobilières sur 1 an. Les Français obtiennent donc plus de crédits immobiliers, ce qui s'explique certainement par la faiblesse des taux et la correction des prix du mètre carré. Ils sont également devenus plus prudents et souscrivent moins de prêts à la consommation.

 

Les Français préfèrent l'immobilier

Augmentation du nombre de crédits immobiliers

D'après un rapport de la Banque de France, la production de nouveaux crédits à l'habitat a atteint 11,1 milliard d'euros en février, contre 9,9 milliards d'euros en janvier. Ramené sur une année, cela signifie que le nombre de crédits immobiliers accordés est en augmentation de +3,5 % en février 2014, par rapport à février 2013.

Le rapport de la Banque de France précise que la croissance annuelle du crédit à l'habitat aux particuliers était déjà de +3,2 % en janvier. Nous sommes donc véritablement dans une phase d'accélération de la production de prêts immobiliers.

Diminution des crédits à la consommation

Il semble que la loi Lagarde sur l'information concernant les crédits de trésorerie ait porté ses fruits. Le consommateur français a souscrit moins de prêts de trésorerie en février 2014, par rapport à février 2013 (-0,7 %).

Cependant la courbe présente des signes d'inflexion. En décembre 2013, nous étions à -2,1 % de production de crédits de trésorerie, puis -1,7 % en janvier, et enfin -0,7 % en février. Par ailleurs, un rapport de l'INSEE montre que la consommation de biens durables, ceux qui nécessitent un financement, est en baisse de 1,3 milliards d'euros au premier trimestre 2014, par rapport au quatrième trimestre 2013.

Les ménages français sont donc clairement plus intéressés par l'immobilier que par les biens de consommation.

Beaucoup plus de crédits immobiliers que consommation

Les particuliers préfèrent largement dépenser leurs ressources pour l'habitat que pour la consommation. En février 2014, le nombre de prêts immobiliers souscrits se montait donc à 11,1 milliard, contre 3,8 milliards pour les prêts amortissables à la consommation. Si l'on regarde les encours de crédit immobilier, on note un retour à la hausse depuis décembre 2013. Le marché immobilier français pourrait être dans une phase ascendante.

 

Les crédits immobiliers par région

Ces régions où l'on emprunte le plus

C'est sans surprise en Île-de-France où les encours de crédits immobiliers sont les plus élevés, avec 230,8 milliards d'euros au 28 février 2014. Et c'est sans surprise Paris qui caracole en tête, loin devant avec ses 82,6 milliards d'euros d'encours.

Sans surprise non-plus, c'est le Rhône-Alpes, la deuxième région la plus peuplée de France, qui arrive en deuxième position. L'encours de prêt immobilier dans la région était de 100,9 milliards d'euros au 28 février 2014. Toujours sans surprise, c'est le département du Rhône qui tient le haut du pavé avec 29,8 milliards d'euros d'encours de crédit immobilier.

Ces régions où l'on emprunte le moins

Bien loin au bas du tableau, on trouve la Corse avec 3,3 milliards d'euros d'encours de prêts immobiliers au 28 février 2014. Le Limousin se situe à l'avant-dernière place, au sein de laquelle la Creuse fait figure du plus mauvais élève avec seulement 0,8 milliards d'euros de prêts immobiliers en cours.

 

La bonne santé des crédits immobiliers

Des taux toujours attractifs

Les chiffres de la Banque de France montrent que les taux de prêt immobilier moyens du mois de février 2014 se situaient à 3,22 %. Le rapport précise qu'il s'agit du Taux Effectif au Sens Étroit (TSE), qui est une composante du Taux Effectif Global (TEG). Ces chiffres incluent donc les coûts du prêt immobilier (intérêts, assurance emprunteur, caution ou hypothèque…).

Cependant, ce même rapport montre que les prêts immobiliers à court terme et/ou à taux variable présentaient un taux effectif moyen de 2,82 % en février 2014. La moyenne des taux de prêt à la consommation se montait à 5,95 %, tandis que le taux moyen de découvert en particulier atteignait 8,32 %.

Des taux encore encore plus intéressants

Les chiffres de la Banque de France représentent une moyenne générale. Selon le profil emprunteur, il est possible d'obtenir des taux encore plus avantageux. À titre d'exemple, le baromètre de Vousfinancer.com indiquait la possibilité d'emprunter à 2,89 % sur 15 ans, en février 2014.

En mars 2014, l'observatoire CSA/Crédit Logement a relevé une moyenne de taux nominal de 2,98 % dans l'immobilier ancien, et 3,09 % dans l'immobilier neuf.

À la fin avril, la France a émis des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) avec un taux moyen de 2 %, soit un recul de 15 points par rapport au début avril. Or, le taux OAT joue un grand rôle sur les variations du taux de prêt immobilier moyen.

Tout porte à croire que les taux de prêt immobilier pourraient baisser, ou sinon rester stable à ce faible niveau.

Et pourtant les banques sont plus strictes

La hausse de production du prêt immobilier est plutôt bon signe, si l'on considère que le filtrage des banques est devenu plus sévère. Eu égard à la baisse des prix de l'immobilier ancien, le prêteur a tendance à étudier la qualité du logement à la loupe. Il est aujourd'hui plus facile d'emprunter pour acheter un appartement en centre-ville, que pour une maison de campagne, même décotée.

Un apport est quasiment incontournable, à moins de présenter une qualité d'emprunteur irréprochable. Mais il s'agit d'exception, dans la majeure partie des dossiers il sera nécessaire d'apporter au moins les frais d'achat.

L'immobilier repart à la hausse en Île-de-France

Les indicateurs du site de la chambre des notaires de Paris indiquent une hausse significative des transactions immobilières sur 1 an. C'est ainsi que l'on constate jusqu'à 30 % d'augmentation du nombre de ventes à Paris de décembre 2013 à février 2014, par rapport à la même période un an auparavant.

C'est donc logiquement la petite couronne qui suit derrière, avec près de 29 % de transactions immobilières supplémentaires. La grande couronne présente 24 % d'augmentation, ce qui amène la moyenne de l'Île-de-France à +27 %.

Et pourtant la baisse des prix n'est pas tant significative. Les notaires de Paris observent une baisse de -1,8 % du prix des appartements anciens dans la capitale, et de seulement -1 % dans la petite couronne. On note ainsi une baisse des prix du mètre carré de 1,4 % en Île-de-France. Autant dire que la différence se voit peu sur un appartement familial.

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