C'est un portrait globalement rassurant que nous livre la dernière enquête du Crédit Foncier, sur le parcours d'achat immobilier du français moyen. Il ne faut désormais plus que 4 mois entre le début des recherches et la signature du compromis de vente, contre 7 mois 1 an plus tôt. Pendant ce laps de temps les candidats accédants vont visiter une moyenne de 6 logements, et 42 % d'entre eux devront faire des concessions pour devenir propriétaires. Voici le portrait de l'acheteur d'aujourd'hui. Il visite beaucoup de biens immobiliers, et recherche la surface Premier critère : le nombre de pièces L'étude sur le parcours d'acquisition de logements publiée par le Crédit Foncier, a été réalisée auprès de 3800 ménages français. 5 secteurs géographiques ont été retenus : Paris et 1ère couronne, 2e couronne, Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest et Sud-Est. Dans tous ces secteurs géographiques, l'acheteur immobilier met cette année 4 mois avant de trouver le logement de ses rêves, contre 6 mois auparavant, et même 8 mois à Paris et en 1ère couronne. Son 1er critère de sélection est sans surprise le nombre de pièces. Une fois ce premier filtre passé, les habitations doivent présenter balcon, terrasse ou jardin selon les goûts. Lorsque ces conditions réunies, l'acquéreur moyen regarde si la surface du logement étudié correspond à ses attentes. Ce n'est qu'une fois ces 3 facteurs réunis qu'il se préoccupe de l'emplacement géographique. Toutefois lorsqu'il cherche à acheter à Paris ou en petite couronne, la proximité des transports en commun prend la 4e place. L'acheteur de province ne s'en préoccupent que peu (11e position), lui préférant l'exposition lorsqu'il chercha habiter dans la moitié sud de la France (5e position). Tout naturellement lorsque l'acquéreur est une famille avec enfants, il recherche la proximité des écoles. Le parcours du combattant en 4 mois Au cours des 4 mois qui lui sont nécessaires pour trouver son logement, l'acquéreur ne ménage pas sa peine. Il va visiter près de 7 biens immobiliers s'il cherche à acheter dans une commune de plus de 30 000 habitants, contre un peu moins de 6 si la commune visée a moins de 30 000 habitants. Mais il est parfois tenu par des obligations familiales, ainsi il réduira ses visites à une moyenne de 5,6 logements s'il a 3 enfants à sa charge. S'il habite dans la grande couronne de l'Île-de-France, il n'aura besoin que de 3,8 mois avant de signer son compromis de vente, et 4,7 mois s'il habite le Sud-Ouest où le Sud-Est. L'étude note que les accédants à la propriété trouvent plus rapidement un logement qui leur convient dans les villes comprenant entre 50 001 et 100 000 habitants. Il s'informe sur l'immobilier par Internet Le chiffre est sans appel, 95 % des acheteurs contemporains ouvrent leur ordinateur, principalement pour consulter les annonces immobilières (82 %). Ils s'en servent également pour rechercher un prêt immobilier (56 %), et une bonne proportion d'entre eux (42 %) utilisent Internet pour apprécier les « paramètres du marché ». Et pour obtenir les renseignements voulus, les 41 % plus assidus d'entre eux s'y mettront tous les jours. Les autres se contenteront d'1 à 3 fois par semaine. Il préfère la maison, mais doit faire des concessions Petites villes : la maison avant tout Nombre de pièces, surface, balcon ou jardin, l’accédant à la propriété français préférerait acheter une maison. Toutefois s'ils habitent dans une commune de plus de 100 000 habitants, 33 % d'entre eux seulement pourront y prétendre. En revanche s'ils habitent dans une commune de moins de 5000 habitants, 89 % vont chercher à acheter une maison. La proportion diminue donc en même temps que le nombre d'habitants, lorsque la concentration urbaine augmente. Il reste toutefois que dans les agglomérations de 50 001 à 100 000 habitants, 47 % des ménages vont préférer la maison à l'appartement. Il doit souvent acheter plus petit que prévu Même s'il est auparavant passé par Internet pour étudier sa capacité de financement, même s'il a passé le marché au crible, l'acheteur immobilier dépasse son budget. Ils sont 23 % dans ce cas, et même 28 % à Paris et dans la 1ère couronne. Généralement ils doivent dépasser leur budget initial de 10 %, et pour cela ils font appel à leur épargne (34 %), ou augmentent les mensualités de leur prêt immobilier (30 %), possibilité qui leur est donnée grâce à des taux particulièrement bas. Alors pour pouvoir devenir propriétaire, 39 % d'entre eux doivent finalement se contenter d'un logement plus petit. Pour conserver la même surface il faut souvent s'éloigner, c'est ce que 36 % d'entre eux ont préféré faire. Une autre astuce pour conserver la même surface habitable, est de réduire celle du terrain, c'est la concession qu'on fait 24 % des acheteurs. Pour devenir propriétaire dans des agglomérations peuplées, 23 % d'entre eux ont renoncé à une place de parking. Aujourd'hui beaucoup de promoteurs proposent de séparer le prix d'achat d'un appartement neuf de son garage ou parking, afin de le rendre plus abordable. L'accédant à la propriété veut bien acheter plus petit, mais ne renoncera pas à sa cave. En 2015 ils ne sont que 14 % à tirer un trait sur leur précieuse bouteille pour pouvoir devenir propriétaire. Pas question non plus de se priver de lumière, ils ne sont que 13 % acheter un logement avec une exposition différente de celle convoitée. Il négocie le prix de son achat immobilier 7 % de remise en moyenne Avis aux vendeurs, si 1/4 des acheteurs acceptent de dépasser leur budget, ils n'en oublient pas la négociation pour autant. Dans la réalité 2 transactions immobilières sur 3 se sont faites uniquement après une baisse de prix. C'était déjà vrai l'année dernière, toutefois les négociateurs sont moins nombreux cette année, 63 % contre 65 % auparavant. Même le montant de la remise diminue, la faute sans doute à la baisse des prix de l'immobilier ancien survenue depuis plusieurs mois. L'acheteur a négocié une remise de 7 % en moyenne, contre 8 % l'année dernière. S'ils ne veulent pas avoir à casser leurs prix, les vendeurs devraient éviter les acheteurs de la tranche d'âge 41 – 50 ans. Ils sont en effet les plus nombreux à négocier, surtout s'ils gagnent au moins 4000 €. Les jeunes acheteurs sont les plus actifs Les vendeurs de biens immobiliers auraient raison de se tourner vers les jeunes de moins de 30 ans, car ils sont les plus actifs. 75 % d'entre eux ont trouvé un logement avant 1 an de recherche, contre 58 % pour les plus de 50 ans. Et l'étude de conclure que plus on prend de l'âge, plus l'on est exigeant…