Selon les notaires de France, les prix de l'immobilier continuent de baisser dans l'Hexagone. Les ménages acheteurs dans les centres-villes risquent de ne pas en profiter, en revanche ceux qui s'éloigneraient d'un rayon de 30 kilomètres pourraient tomber sur de bonnes affaires. La tendance à la baisse observée ne suffit toutefois pas à augmenter significativement le pouvoir d'achat immobilier des ménages, en partie à cause de la hausse des droits de mutation. Voici un petit tour de ce que l'on peut acheter en France pour un budget donné, ainsi qu'une tendance des départements les plus chers et les moins chers, selon le baromètre des notaires. Le pouvoir d'achat immobilier selon les notaires de France Que peut-on acheter avec 150 000 €, 250 000 € ou 500 000 € ? Selon les notaires de France, le pouvoir d'achat immobilier va du studio à Paris à la maison de 4 pièces au Mans. Avec 150 000 €, on peut devenir propriétaire d'un studio dans le 18e arrondissement de la capitale, ou d'une maison de 4 pièces au pays des rillettes. La même somme suffira pour un 3 pièces à Toulouse ou à Strasbourg. Les ménages disposant de 250 000 € ont le choix entre un appartement de 5 pièces à Grenoble, ou de 3 pièces à Nice. Ils pourront également se rabattre sur Paris, en achetant un appartement 2 pièces dans le 19e ou dans le 20e. En revanche il leur faudra réunir 500 000 € pour emménager dans un appartement de 3 pièces dans le 9e ou le 15e arrondissement. Plus de pouvoir d'achat immobilier en province Si les prix du m² baissent en province, les notaires modèrent en indiquant que « les centres des grandes agglomérations résistent très bien ». Il reste possible d'acheter de l'immobilier avec des prix en baisse de -3 % à -5 %, les meilleures affaires se trouvant dans un rayon de 30 kilomètres des « grands centres urbains ». Cité par Lerevenu.com, Me Thierry Thomas rappelle que l'on peut trouver des maisons à vendre dans la Creuse en baisse de -30 %. À titre d'exemple, une cinquantaine de kilomètres sépare Rouen de Dieppe. Dans la première les notaires estiment que les prix sont globalement en baisse de -3 %, alors que dans la seconde on peut aujourd'hui acheter à -10 %. Cette différence est d'autant plus marquée dans les zones concernant le marché des résidences secondaires. Les transactions sur ce segment sont affaiblies par l'instabilité fiscale, et l'environnement économique. Propriétaire à Paris pour 7900 €/m² Comme il l'avait annoncé fin novembre, les notaires de Paris confirment que leurs indicateurs avancés indiquent que le prix des appartements anciens descendra sous la barre des 8000 €/m². La moyenne anticipée pour février 2015, en se basant sur les avant-contrat d'ores et déjà signés, descend à 7900 €/m², ce qui représenterait une baisse de -2,2 % en 3 mois. En Île-de-France, il faut également s'attendre à ce que le prix des appartements anciens descende généralement jusqu'à février, dans une ampleur comprise entre -2,6 % et -3 %. Même constatation pour le prix des maisons anciennes, qui devrait s'établir à 294 000 € en moyenne fin février 2015, contre 298 600 € au mois d'octobre. Un pouvoir d'achat immobilier absorbé par les taxes ? Selon les notaires, les « petites baisses cumulées » depuis 2011 représenteraient 7 % de gain de pouvoir d'achat immobilier pour les particuliers. Cependant une partie a été absorbée par la taxation, notamment par la hausse des droits de mutation. Les taux de prêt immobilier soutiennent le marché, en s'affichant à une moyenne autour de 2,4 % sur 20 ans. Dans la pratique il est possible de faire bien mieux, les meilleurs profils prêts à domicilier leur compte courant chez le prêteur peuvent obtenir d'encore meilleures conditions. Baromètre des notaires sur l'immobilier en France Ces départements où les prix sont au plus bas Il faut donc se rendre dans les zones géographiques éloignées des métropoles pour trouver les biens immobiliers les moins chers. Dans la Creuse (23), le prix médian d'une maison est de 66 500 €, dans une fourchette allant de 40 000 € à 98 000 €. Avec une tendance baissière de -7,6 % sur 5 ans. Le marché est relativement hétérogène, comportant près de la moitié de maison de 5 pièces ou plus. Toujours dans la Creuse, le prix des appartements anciens perd -8,3 % sur 1 an, et se négocie aujourd'hui entre 900 €/m² et 1460 €/m². Toutefois les notaires indiquent que la moyenne des transactions descend à 920 €/m², pour une offre relativement homogène, avec plus de 66 % de 2 pièces et 3 pièces. En Haute-Marne (52), les accédants à la propriété peuvent s'offrir une maison à partir de 55 000 €, et n'auront pas besoin de plus de 130 000 €. Le prix médian avoisine les 100 000 €, et est en hausse de +4,5 % sur un an. L'offre est relativement bien répartie, les maisons de ville à 3 pièces étant minoritaires. Côté appartements, on trouve surtout des 3 pièces et 4 pièces, dont les prix ont baissé de -8,4 % sur 1 an. Aujourd'hui le prix médian se situe à 1050 €/m², dans une fourchette allant de 900 €/m² à 1190 €/m². Ces départements où les prix sont au plus haut Selon le baromètre des notaires de France, les prix des maisons dans les Alpes-Maritimes (06) sont élevés. La tendance est toutefois quasi stable à un prix médian de 430 000 €, pouvant monter jusqu'à 620 000 €. Si l'on note un ajustement de -3,1 % à la baisse sur 3 mois, le prix des maisons anciennes dans les Alpes-Maritimes reste en hausse de +2,4 % sur 1 an. L'offre est relativement bien répartie sur toutes les surfaces, permettant aux acquéreurs de démarrer avec un budget de 295 000 €. Même constatation du côté du prix des appartements, qualifiés d'élevés par le baromètre des notaires. Dans un marché relativement homogène axé sur les petites surfaces, les prix varient de 2980 €/m² à 4620 €/m². La tendance est relativement stable, malgré une baisse de -0,8 % sur 1 an et une évolution de +5,1 % sur 5 ans. En Haute-Savoie (74) le prix médian des maisons atteint 339 800 €, ce qui est élevé selon le baromètre des notaires. La tendance des prix est légèrement baissière avec -2,8 % sur 1 an, bien que la hausse atteint +16,4 % sur les 5 dernières années. Dans un marché relativement bien réparti, malgré la prédominance des maisons de 6 pièces et plus, les accédants à la propriété disposent une fourchette de prix allant de 250 100 € à 470 700 €. Les appartements aussi sont à un niveau de prix élevé, avec une moyenne de 3330 €, en hausse de +19,4 % sur 5 ans. L'offre se concentre surtout sur les 2 et 3 pièces, les prix les moins chers commençant à 2630 €/m², pour atteindre jusqu'à 4150 €/m².