La résidence secondaire reste un rêve pour les Français

Les Français ont toujours rêvé de posséder une résidence secondaire. L'envie est toujours là comme le révèle un sondage commandé par jerevedunemaison.com, mais dans la pratique bien peu franchissent le pas. Ils préféraient avant tout acheter près de chez eux, pas forcément au soleil et pas trop isolé. Les banques financent toujours ce type de projet, mais sont très tatillonnes sur l'emplacement. Pas toujours facile pour les candidats acheteurs de profiter des prix cassés à -40 % que l'on trouve aujourd'hui dans l'arrière-pays côtier.

En bord de mer, pas loin et pas trop ensoleillé

Le sondage révèle que 51 % des près de 2000 personnes interrogées préféreraient une résidence secondaire en bord de mer. La campagne arrive en 2e position avec 32 % des votes, tandis que 18 % se verraient bien partir en villégiature à la montagne. Rien n'est joué cependant, car 22 % des sondés sont encore indécis quant au type d'environnement.

L'important, c'est qu'il y ait du soleil mais pas trop. Pour 63 % des personnes interrogées une résidence secondaire doit se trouver dans une zone géographique avec un ensoleillement moyen. Ils seraient 47 % à accepter un fort soleil, et 32 % à préférer la chaleur intense. Mais le beau temps ne fait pas le bonheur, ainsi 31 % des personnes interrogées recherchent un faible ensoleillement, on en trouve même 18 % pour s'intéresser à la grisaille…

Quelle que soit leur destination, ils ne sont pas prêts à faire de la route. Une maison de campagne doit être proche du domicile afin de pouvoir s'y rendre rapidement le temps d'un week-end, c'est ce que pensent 45 % des personnes interrogées qui ne souhaiteraient pas acheter à plus de 2 h de leur résidence principale. Il reste toutefois une proportion de 43 % qui serait prête à considérer un trajet supérieur à 4 h. On trouve 25 % de courageux prêts à conduire 6 h, et 20 % à qui des trajets plus longs ne font même pas peur.

Cette répartition s'explique par l'usage qu'en feraient volontiers les ménages français qui rêvent d'une résidence secondaire. La moitié d'entre eux aimerait y passer le week-end, tandis que 58 % iraient s'y installer pour leurs vacances. Une proportion de 28 % se verrait bien même en profiter plusieurs mois dans l'année.

Mais attention, qui dit maison de campagne ne signifie pas vieille bâtisse perdue au milieu des champs. Les ménages intéressés sont 44 % à rechercher les villages, contre seulement 24 % pour les hameaux et 20 % pour les maisons isolées. On trouve tout de même 12 % des personnes interrogées qui opteraient pour une résidence secondaire de ville.

 

Financer une résidence secondaire, le pas à franchir

Les banques acceptent de financer les résidences secondaires, en fonction du profil de l'emprunteur mais également du bien immobilier convoité. Tout d'abord la sacro-sainte règle des 33 % de taux d'endettement futur doit être respectée à la règle. Il n'est donc pas évident pour un ménage de cumuler 2 mensualités de prêts immobiliers sans dépassé la ligne jaune.

Mais surtout le prêteur va s'attacher à évaluer l'habitation, en gardant en mémoire que les prix des résidences secondaires baissent de mois en mois. Aujourd'hui le marché est atone, les acheteurs ne se bousculent pas, ce qui certes donne lieu à de belles opportunités mais peu s'avérer être une lame à double tranchant.

La dernière chose dont une banque veut entendre parler est d'un capital restant dû supérieur à la valeur du bien immobilier hypothéqué. Ainsi un apport personnel est plus que jamais nécessaire dans le financement de la résidence secondaire.

Le sondage montre ainsi que peu de personnes intéressées passent à l'acte dans la pratique. Ils ne sont que 17 % à se déclarer en recherche active de résidence secondaire. Près d'un tiers n'ont pas encore commencé leurs recherches, tandis que le 1/4 est encore indécis sur ce sujet. Ils sont toutefois 22 % à rechercher une maison de campagne mais de manière peu active, tandis que le 3 % ont fini par abandonner leurs quête.

 

Les bonnes opportunités de la résidence secondaire

Une résidence secondaire n'est plus à proprement parler un investissement, bien qu'il peut être intéressant de comparer les dépenses d'entretien avec un budget vacances dans un hôtel. Toutefois la faiblesse du marché immobilier entraîne une nette détérioration des prix du m², dès lors que l'on s'éloigne de plusieurs dizaines de km des grandes villes.

Certaines parmi les 1 845 000 résidence secondaires individuelles (chiffres INSEE) sont aujourd'hui à vendre avec de larges décotes. Mais il faut bien réaliser que ces maisons de campagne à moins de 100 000 € se trouvent isolées, et sont difficilement revendables.

D'après le baromètre LPI – seloger.com cité dans un article du magazine challenges.fr du mois de février, les biens immobiliers à usage de résidence secondaire ont perdu 8,7 % de leur valeur en région PACA. En Aquitaine les prix seraient aujourd'hui décotés de 4,2 %, mais c'est en s'éloignant davantage que l'on tombe sur les meilleures affaires.

Un porte-parole de meilleursagents.com affirmait observer des prix en chute de parfois 35 % dans le Pays Basque, à seulement 20 min du bord de mer. Même constat du côté de la Normandie, celui qui serait prêt à s'éloigner de 10 km de la côte pourrait acheter aujourd'hui à 40 % moins cher qu'il y a quelques années.

Mais plus l'on se rapproche de la plage, plus les prix résistent. Le choix d'une résidence secondaire dans une station balnéaire prisée et proche du bord de mer peut être un argument pour une banque. Lorsque la cible est bonne, les acquéreurs peuvent même réaliser une plus-value sur la durée.

 

L'investissement en résidence de services meublée : l'alternative

Sachant que l'on ne profitera d'une résidence secondaire que quelques semaines dans l'année, certains se tournent vers l'investissement locatif à la mer ou la montagne. Des promoteurs construisent des ensembles de résidences meublées, au sein desquelles on propose petit déjeuner, accueil, blanchisserie et entretient.

Le vendeur possède une filiale qui prend en main l'exploitation du bien immobilier, cette dernière versant un loyer fixe à l'investisseur. Les programmes prévoient un certain nombre de semaines d'occupation dans l'année, le rendement s'ajustant progressivement à la baisse en fonction de la longueur des occupations.

Les banques apprécient particulièrement ces investissements locatifs, dont les rendements vont généralement de 3 % à 4,5 %. Lorsqu'il s'agit de résidences neuves, l'investisseur choisissant le statut de LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) peut se faire rembourser la TVA, ce qui représente une remise de 16 %. En supplément la loi Censi-Bouvard lui permet une remise d'impôt de 11 % du prix du bien acquis sur 9 ans.

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