Dans un conjoncture difficile, le marché de l'immobilier de prestige au niveau mondial est toujours actif, et en France, c'est surtout la fiscalité qui pèse sur les décision d'investissement, constate Barnes, spécialiste de ce secteur d'activité, dans une étude publiée en juillet. Selon que l'on se trouve à Paris ou en province, sur le secteur des résidences principales ou sur celui des résidences principales, Barnes relève des marchés très différenciés. À Paris, la résidence principale, forte de son exonération d'impôt sur les plus-values, conserve son statut de valeur refuge, dopée par les taux de crédit particulièrement bas. Au cours du 1er semestre 2013, Barnes a en effet conclu 350 ventes, contre 276 sur la même période de 2012. Mais la typologie des ventes a sensiblement évolué depuis un an. D'une part, la part des acquéreurs de biens de plus de 2 millions d'euros a nettement diminué au profit des ventes comprises entre 1 et 2 millions. D'autre part, les acheteurs sont devenus beaucoup plus exigeants. Ainsi, il faut compter en moyenne moins de 3 mois pour vendre un bien de qualité impeccable et à des prix inférieurs à 5 % par rapport à juin 2012, contre 6 mois pour des biens avec défauts ou à rénover, à des prix inférieurs de 20 à 30 %. Enfin, à Paris en région parisienne, la clientèle est majoritairement française sur le marché du haut de gamme. Par contre, les biens d'exception attirent 85 % de non-résidents, composés de Russes, Proches et Moyen-Orientaux, Italiens et Anglais, ainsi qu’une nouvelle clientèle émergente en provenance d’Asie centrale et de Chine, d’Amérique centrale et latine. Le marché de la résidence secondaire a connu davantage de secousses au 1er semestre, notamment en raison de l'incertitude qui pesait sur la réforme de la taxation des plus-values.Dans ce contexte, Barnes fait ressortir un marché à 4 vitesses. Le secteur des biens d'exception est toujours très actif, marqué par de belles transactions, mais rares, dans les stations de montagne haut de gamme et sur la Côte d'Azur. Dans les lieux de villégiatures internationaux (Côte d'Asur, Côte Basque…), Barnes note une reprise de la demande jusqu'à 1,5 million d'euros. Troisième marché, plus calme, les lieux de villégiatures haut de gamme (bassin d'Arcachon, Périgord, Provence, Deauville), où les demandes plafonnent à 1 million d'euros. Enfin, le marché, sinistré, des résidences secondaire situés en pleine campagne ou près des petites villes de province, qui connaît un gel des ventes supérieures à 500 000 euros.