L'observatoire créé par le CSA et la société de caution Crédit Logement a remis son rapport mensuel sur l'évolution du taux de prêt immobilier. Comme on pouvait s'y attendre, les taux ont peu augmenté, 76,6 % des prêts immobiliers accordés en novembre 2013 ont été en dessous de 3,5 %. On note toutefois que l'écart se creuse entre les taux nominaux accordés pour l'immobilier neuf et ancien. Le coût du financement a logiquement légèrement augmenté, sans que cela ne ralentisse le marché pour autant, car le nombre de contrats de prêts signés augmente de 9,9 % sur un an. C'est donc toujours le bon moment pour acheter, en particulier parce que le montant de l'apport nécessaire diminue. Les taux de prêt immobilier en légère hausse en novembre 2013 Plus 0,4 % en moyenne En octobre 2013, la moyenne des taux de prêt immobilier était de 3,07 %. En novembre 2013, elle remonte à 3,11 %, ce qui représente une légère hausse de plus 0,4 %. Disparités entre le neuf et l'ancien En octobre 2013, les taux de prêt immobilier étaient quasiment identiques pour le neuf et l'ancien, avec respectivement 3,08 % et 3,07 % de moyenne. En novembre 2013, l'écart se creuse puisque les ménages ont emprunté à 3,04 % pour du neuf, et 3,11 % pour de l'ancien. 202 mois de remboursement en moyenne Les prêts immobiliers souscrits au mois de novembre 2013 ont été sur une durée moyenne de 202 mois, soit 16,8 ans. Il est intéressant de noter que par rapport à novembre 2012, le montant des prêts immobiliers a augmenté de 19,1 %. 31,5 % des crédits ont été accordés sur une période de 15 ans à 20 ans, 29,2 % seront remboursés de 20 ans à 25 ans, 17,6 % dureront de 25 ans à 30 ans. La part des prêts immobiliers remboursables sur plus de 30 ans ne représente que 0,4 %. Quant au prêt de courte durée, c'est-à-dire sur moins de 15 ans, il représente 21,2 %. Ces statistiques sont quasiment inchangées par rapport à octobre 2013. 3,89 années de revenus pour payer le coût Il faudra en moyenne 3,89 années de revenus aux emprunteurs de novembre 2013, pour payer le coût de leur emprunt immobilier. En octobre 2013, ce chiffre était de 3,79 années, l'augmentation est très certainement expliquée par la légère variation des taux à la hausse. Précisions sur ces chiffres Uniquement les achats immobiliers ont été pris en compte. Dans un souci de faire ressortir exactement l'état du marché, les rachats de crédits, les prêts relais et les prêts mixtes (nouvel achat + rachat) n'ont pas été pris en compte. Toujours plus de prêts immobiliers accordés 9,9 % de prêt immobilier en plus cette année Au mois de novembre 2013, il a été accordé 9,9 % de prêt immobilier en plus, par rapport à novembre 2012. Encore une fois on ne parle ici que d'achat immobilier, ces chiffres mettent donc en avant la bonne santé du financement des logements. Les raisons du succès C'est tout simplement la faiblesse des taux immobiliers qui explique cette bonne tenue du marché. En 2012, 42,3 % des crédits immobiliers ont été accordés à moins de 3,5 %. Au deuxième trimestre 2013, la moyenne montait à 87,8 %, soit deux fois plus que pour toute l'année 2012. Il est important de rappeler que les salaires des ménages n'ont pas augmenté, mais que leur préoccupation principale reste toujours de devenir propriétaire de leur logement. Évolution des taux de prêt immobilier à venir Il est logique que les taux de prêt immobilier continuent d'amorcer leur lente remontée. Cependant, ils devraient se stabiliser sous peu, eu égard aux efforts de la Banque Centrale Européenne pour permettre aux banques de se refinancer à moindre coût. C'est donc le moment d'acheter, d'autant plus que l'on observe une légère baisse des prix dans l'immobilier ancien. Comment devenir propriétaire en décembre 2013 ? L'apport personnel L'enquête menée par l'observatoire CSA/crédit logement montre que le montant de l'apport personnel moyen a diminué de 4,6 % par rapport à novembre 2012. Ceci s'explique tout simplement par la faiblesse des taux. S'il est toujours avantageux de disposer d'un apport personnel, ce n'est pas toujours nécessaire. Certaines banques et sociétés de crédit demanderont aux emprunteurs qu'ils puissent eux-mêmes payer les frais de notaire et frais de garantie. Cette disposition permet aux prêteurs de ne s'engager que sur la valeur du bien immobilier acquis. Cependant, certains ménages dont la situation professionnelle est prometteuse et le taux d'endettement très faible, peuvent emprunter sans apport. La situation professionnelle Les conditions globales restent inchangées : contrat de travail en CDI, ou en CDD/intérim depuis deux ans consécutifs sans interruption, ou activité d'auto entrepreneur avec deux années de bilans positifs. Cependant on observe que les banques et sociétés de crédit sont beaucoup plus regardantes sur les entreprises dans lesquelles travaillent les demandeurs. Le taux d'endettement des emprunteurs Quelle que soit la situation professionnelle des emprunteurs, les banques ne dépasseront pas 33 % de taux d'endettement futur. Pour le calculer, elles se réfèrent aux revenus imposables nets, puis prennent en compte les mensualités actuelles des demandeurs et ajoutent les mensualités du futur prêt immobilier. Le rapport revenu/dettes ne doit pas dépasser 33 %. Pour déterminer si vous êtes dans la bonne tranche, utilisez notre calculatrice de taux d'endettement. Comprendre les coûts liés à l'emprunt immobilier Un ménage arrivant seul face à une banque ou une société de crédit a toutes les chances de se méprendre sur le coût de son emprunt immobilier. Les taux décrits ci-dessus sont les taux nominaux, et non-pas les taux effectifs globaux. Le taux effectif global (TEG) prend en compte toutes les dépenses relatives à l'emprunt. Assurance emprunteur, garantie ou hypothèque, frais de notaire, frais de courtage et autres doivent être pris en compte dans le coût d'un prêt immobilier. Le rôle d'un courtier est de décortiquer les propositions de prêts afin de mieux les expliquer à ses clients. Le courtier est un Intermédiaire en Opérations Bancaires et Services de Paiement (IOBSP), il ne travaille pas avec un seul établissement mais avec plusieurs d'entre eux. Il est donc en mesure de faire jouer la concurrence, pour obtenir au final les meilleures conditions pour ses clients. Précisément, "meilleures conditions" ne signifie pas forcément meilleur TEG. Beaucoup d'autres choses entrent en compte dans un bon contrat de prêt immobilier, notamment les projets de revente ou de déménagement futur des emprunteurs. Si emprunter devient plus facile grâce à la faiblesse des taux, il ne faut pas oublier qu'un contrat de crédit immobilier peut renfermer ses pièges.