Cet hiver le marché se trouvait en pleine baisse des taux d'emprunt, et les acheteurs de la région parisienne en ont profité. Les notaires constatent que les transactions immobilières ont augmenté de + 6 % de février à avril, influant même le prix des maisons anciennes. Les accédants à la propriété ont été particulièrement actifs du côté de la grande couronne, dont les ventes ont même gagné + 10 %. Les notaires constatent que les prix des appartements parisiens pourraient repartir à la hausse, tout comme ceux des maisons, mais sans doute de façon temporaire. Les appartements anciens se vendent mieux, et moins chers Fin de la baisse des prix à Paris Le prix médian d'un appartement ancien en Île-de-France s'établit à 5250 €/m², de février à avril dernier. Il s'agit d'une baisse de -2,5 % sur 1 an, et surtout de -0,6 % sur 3 mois. Cette correction est surtout due à la grande couronne, qui perd -1,3 % en 3 mois. En petite couronne la perte se limite à -0,9 % sur 3 mois, le département de la Seine-et-Marne (94) résistant le mieux à -0,4 %. À Paris la fête est finie. Si en 1 an les appartements anciens ont perdu -2,5 %, en 1 mois la baisse n'est que de - 0,1 %. Aujourd'hui le prix médian constaté par les notaires est de 7920 €/m², et au vu des avant-contrats devant se concrétiser en août, il pourrait même remonter à 7990 €/m². Les ventes d'immobilier en tête dans la grande couronne De février à avril, les ventes d'appartements anciens ont bondi de + 11 % dans la grande couronne parisienne. Les notaires y ont enregistré 6440 transactions, pour un prix médian de 2900 €/m². Les Yvelines (78) restent le département le plus cher avec 3630 €/m², tandis que la Seine-et-Marne (77) propose les moins chers avec 2580 €/m². La correction des prix la plus importante en 3 mois vient justement du côté des Yvelines, avec une baisse de -2,4 %. Dans les autres départements la baisse est de faible ampleur, sauf peut-être dans l'Essonne (91) à -0,8 %, pour un prix médian de 2560 €/m². Des prix en baisse dans la petite couronne De février à avril les études notariales ont enregistré 9130 ventes d'appartements anciens dans la petite couronne, une faible augmentation de + 1 %. Mais pour y arriver les vendeurs ont dû accepter de négocier, avec au final une baisse des global de -0,9 % en 3 mois. Les Hauts-de-Seine (92) restent le département le plus cher avec 5160 €/m², la Seine-Saint-Denis (93) conserve sa place de moins cher, à 3140 €/m². Les appartements anciens du Val-de-Marne freinent leur chute avec seulement -0,4 % en 3 mois, pour finir le compteur à -2,4 % en 1 an, à 4110 €/m². Les maisons anciennes se vendent mieux, mais plus cher Les prix augmentent en grande couronne, et ce n'est pas fini Une récente enquête du Crédit Foncier sur le comportement des acheteurs immobiliers, met en avant la préférence du ménage français pour la maison. Lorsque l'on habite en région parisienne, il faut parfois s'éloigner afin de trouver un logement à son goût, à son budget, mais suffisamment proches d'un bassin économique. Les 4 départements de la grande couronne parisienne sont la destination idéale, les accédants à la propriété l'ont bien compris. De février à avril ils ont acheté 7350 maisons anciennes en grande banlieue, faisant augmenter les ventes de + 9 %. Mais cet afflux a également eu pour effet de faire remonter les prix de + 1 % sur 3 mois, même s'il reste en baisse à - 0,6 % sur 1 an. Désormais en grande couronne il faut tabler sur un prix médian de 269 000 € pour acheter une maison ancienne. Les nombreux villages éloignés de la Seine-et-Marne (77) permettent de tirer le prix médian du département vers le bas, à 227 900 €. Et c'est justement là où la hausse des prix était la plus importante en 3 mois, avec + 1,2 %. Les acheteurs retrouvent le chemin de la petite couronne Pour habiter une maisons aux portes de Paris, il faut y mettre le prix. Dans la petite couronne 335 600 € seront nécessaires, mais on observe de grandes différences entre ces 3 départements. Dans les Hauts-de-Seine (92) le prix médian s'établit à 548 900 €, en baisse de -0,7 % sur 3 mois. Les maisons anciennes les moins chères se trouvent en Seine-Saint-Denis (93). Après une correction de -2,8 % sur 1 an, la descente semble s'enrayer pour se stabiliser à 256 000 €. Dans le Val-de-Marne (94) les notaires n'ont constaté aucun changement de février à avril, le prix des maisons anciennes reste à 334 700 €, en baisse de moins, 5 % sur 1 an. Hausse des prix en perspective dans la grande couronne L'engouement pour les maisons et plus spécifiquement la saisonnalité, pousse les notaires à anticiper une légère hausse du prix des maisons anciennes en grande couronne. Au mois d'août les actes définitifs de vente devraient faire état d'un prix médian en hausse de 2 %, à 274 000 €. L'effet se fera particulièrement sentir en Seine-et-Marne (77), avec un ajustement prévu de plus de, 3 %, pour un prix médian attendu de 233 200 €. Les appartements parisiens à 7990 €/m² Les notaires l'avaient déjà annoncé lors de leur précédente édition, le prix de la pierre parisienne va repartir à la hausse. Les actes définitifs de vente du mois d'août devraient faire état d'une médiane de 7990 €/m², une légère augmentation de + 0,9 %. Ce facteur serait dû à la saisonnalité, et non pas à l'afflux de riches fortunes étrangères. Car dans cette note de conjoncture, les notaires nous livrent une perle. Les principaux acheteurs de la capitale sont les Italiens, qui achètent près de 370 biens immobiliers depuis le milieu des années 90. Toutefois moins de la moitié d'entre eux compte faire de Paris leur résidence principale. Les immigrés les plus fidèles sont les Chinois, dont une majeure partie fera des quelques 130 logements acquis par an leur résidence principale. Juste derrière eux arrivent ceux que l'on attendait le moins : les Portugais. Ils achètent à peu près autant de biens immobiliers dans Paris que les chinois, mais il les occupent davantage. Les Anglais et les Américains prennent respectivement la 2e et la 3e place du podium. Il se pourrait d'ailleurs que les étrangers achètent davantage de biens immobiliers à Paris, si la baisse de l'euro devait s'affirmer. La hausse de leur pouvoir d'achat viendrait alors compenser une certaine appréhension face a la perception d'une fiscalité contraignante.