L'année 2012 a enregistré une forte baisse du nombre de transactions en France. Sur l'ensemble de l'Hexagone, le prix moyen au mètre carré a reculé de 1,9% en un an pour se situer désormais à 2 614 € (3484 € pour les appartements et 2068 € pour les maisons) selon la dernière étude de conjoncture publiée pour Century 21. Ce moindre recul des prix s'explique tout d'abord par la pénurie de produits sur le marché qui interdit tout décrochage soudain des prix. Il s'explique aussi par l'évolution des taux d'intérêt qui n'ont pas bondi en 2012. Les taux ont même reculé depuis mars 2012 pour flirter au 4ème trimestre avec les plus bas niveaux historiques constatés depuis 1945 passant de 3,97% en moyenne en janvier 2012 à 3,31% en novembre. Troisième facteur explicatif : les vendeurs n'ont pas pris conscience de la nécessité de baisser leurs prétentions financières. Reste à savoir sir cela peut durer ? "Le marché immobilier français a atteint un plus haut en 2011. Désormais, la hausse des prix est derrière nous", répond Laurent Vimont, président du réseau d'agences Century 21. Si les taux d'intérêt demeurent stables, 2013 devrait ne connaître qu'une faible baisse des prix de -1% à -2%, la pénurie devant encore s'accentuer avec la faible construction de logements neufs, condamnant les acquéreurs de ce secteur à se reporter sur l'immobilier ancien. Si en revanche, les taux d'intérêt venaient à augmenter brutalement, il se produirait d'abord un véritable blovage des ventes qui entraînerait, dans un second temps, une baisse des prix proportionnelle voire supérieure à la hausse des taux d'intérêt observée. Une remontée des taux d'intérêt de 3,2% à 4,5% pourrait provoquer des baisses de prix de -5% à -15%.