Exporter en toute sérénité, c’est la promesse faite aux entreprises par l’assurance-crédit. Ce type de contrat offre une garantie essentielle aux sociétés, petites et grandes, lorsqu’elles se lancent à l’assaut des marchés étrangers : elle leur permet en effet de développer leurs exportations tout en limitant le risque financier. Les entreprises sont ainsi protégées contre les risques d’impayés et d’interruptions de contrat, et elles bénéficient, en amont, d’une analyse du risque pays pour mieux connaître les conditions de commerce avec tel ou tel client. Un point sur les exportations françaises Les exportations françaises se portent bien : + 4,3 % en 2015, en nette progression par rapport à l’année précédente (à lire en détail dans ce bilan). Or, ces bons chiffres sont principalement le fait de quelques grands secteurs (aéronautique, automobile, cosmétiques, agroalimentaire) dominés par des groupes qui ont les reins financiers suffisamment solides pour ne pas craindre un coup de froid passager causé par un client à l’étranger. Aux yeux des patrons de PME, pourtant, les risques économiques sont le principal frein à un développement serein des exportations. Et pour cause : en Europe, un quart des faillites de petites et moyennes entreprises est le fait d’un problème de trésorerie dû à des impayés. Cette menace pèse traditionnellement sur toutes les entreprises, y compris celles dont le seul marché est domestique, mais elle prend plus d’importance encore à l’export puisqu’il faut y ajouter toute une série de facteurs qui composent le « risque pays », c’est-à-dire un ensemble de critères économiques, politiques, sociaux et environnementaux qui font peser un risque plus ou moins élevé sur les échanges commerciaux. Le développement de l’assurance-crédit Pour contrebalancer l’incertitude du marché à l’export, les compagnies d’assurance ont beaucoup développé ces dernières années des produits spécifiques visant à accompagner les entreprises dans leurs exportations. L’assurance-crédit à l’export est la réponse aux craintes des sociétés qui n’ont pas assez de poids pour résister à une interruption de contrat ou à un impayé. Les grandes entreprises sont également concernées : si elles tiennent mieux le choc grâce à une trésorerie plus robuste, elles ont néanmoins besoin de connaître les risques induits par un échange commercial avec tel ou tel prospect. Le mécanisme de l’assurance-crédit n’est pas nouveau. Moyennant le versement d’une prime, les entrepreneurs de la fin du XIXe siècle aux États-Unis pouvaient déjà se couvrir contre tout ou partie d’un risque d’impayé. Des sociétés spécialisées ont vu le jour en Europe dans les années 1920, mais c’est après le second conflit mondial que le développement du commerce international s’est accompagné de l’essor de mécanismes d’assurance-crédit réservés aux exportations. En France, l’État s’est saisi de cette question en créant une agence dédiée en 1946, la Coface (Compagnie française d’assurance-crédit à l’exportation), privatisée depuis. L’assurance-crédit à l’export : un sésame pour le marché international Pour une entreprise exportatrice, quelle que soit sa taille, la souscription d’un contrat d’assurance-crédit dédié est d’une importance capitale. Il s’agit d’un sésame qui ouvre les portes du marché international tout en préservant la tranquillité d’esprit. Et ceci, pas seulement parce que cette garantie couvre les risques d’impayés, mais parce qu’elle propose également à l’entreprise un accompagnement sur toute la durée d’exécution de ses contrats avec ses partenaires à l’étranger. Bien conscientes que les risques augmentent en fonction du pays vers lequel elles exportent, les entreprises françaises ont certes besoin de cette sécurité financière promise par l’assurance-crédit – l’assureur prenant en charge le recouvrement des impayés en s’appuyant sur ses équipes en place dans les pays en question, et versant une indemnité au bénéficiaire du contrat si le recouvrement échoue. Mais ce qu’elles appellent de leurs vœux, ce sont aussi des analyses pointues des risques encourus à commercer avec tel ou tel client sur tel ou tel territoire. C’est en connaissant l’environnement dans lequel évolue son prospect qu’on parvient à limiter le risque d’impayé, par exemple en appliquant des conditions de paiement plus drastiques dans le cas de nations financièrement ou politiquement instables. En 2012, selon ce compte-rendu, les PME françaises n’ont contribué qu’à hauteur de 18 % à l’ensemble du chiffre d’affaires à l’export – alors qu’elles représentent l’essentiel du tissu économique français. Nos entreprises ont les moyens, et l’ambition, de développer leurs exportations ; il ne leur manque que la sécurité. L’assurance-crédit est l’outil qu’il leur faut pour décoller vers le marché international en toute sérénité.