Une étude sur l’intermédiation du crédit immobilier, réalisée en Europe par Arcturus Group, vient de démontrer que l’organisation et la réglementation de la profession de courtier sont intimement liées à l'essor du courtage en crédit, notamment pour les prêts immobiliers. En résumé, plus le secteur est réglementé, plus les consommateurs se sentent en confiance et meilleurs sont les scores des courtiers. Par exemple, au Royaume-Uni et en Irlande, depuis 2004, les IOB en crédit sont soumis à une réglementation très stricte qui s’appuie sur deux volets : l’accès à la profession et la protection du consommateur. Ils doivent non seulement justifier du respect de certaines obligations, notamment en matière de compétences professionnelles, pour obtenir leur immatriculation, mais aussi livrer une information très précise au consommateur à toutes les étapes du financement. Cette réglementation contraignante a eu un effet très bénéfique su le marché du courtage. Au début des années 2000, la profession représentait 35 % de la production de crédits immobiliers. Désormais les courtiers en commercialisent 60 %. À l’opposé, en Allemagne et en Belgique, où la réglementation est quasi inexistante, seulement 26 % et 20 % des crédits immobiliers émanent du courtage. En France, la récente réglementation des MOBSP en crédit laisse espérer des marges de progression importantes. « Sur le marché français, le courtage affiche aujourd’hui un peu plus de 20 % de taux de pénétration, avec une progression constante de 10 % environ chaque année. Aussi peut-on raisonnablement penser que la nouvelle réglementation de la profession constituera un accélérateur pour le développement du courtage en France, estime Maurice Assouline