LE MARCHE DE L'IMMOBILIER 2008 : UN REVIREMENT Les prix élevés (140% d'augmentation en 10 ans), la hausse des taux d'intérêt et l'application plus stricte des conditions d'octroi des crédits par les banques ont contribué à dé-solvabiliser les acquéreurs. Au premier trimestre de 2008, le nombre des transactions dans l'ancien a chuté en moyenne de 10% à 15% en France, tandis que les ventes de logements neufs se sont effondrées (-34%). Après la baisse du volume des ventes, celle des prix devrait inévitablement suivre. Mais attention, correction ne signifie pas forcément effondrement. Un ajustement significatif des prix serait suffisant pour faire repartir le marché français. La prudence des banques, la quasi-absence de prêts à taux variables et le poids de la demande insatisfaite préserveraient ainsi d'une situation aussi chaotique qu'aux Etats-Unis. Le marché, quoique ralenti, se maintient encore. LES COURTIERS EN CREDIT IMMOBILIER : LA SOLUTION En raison des difficultés éprouvées par des milliers d'emprunteurs pour trouver un financement immobilier à des taux raisonnables, le recours aux courtiers pour trouver un prêt immobilier fait son chemin chez les consommateurs. Il en est de même des acheteurs qui se vantaient, dans les années 2000-2006, d'avoir pu devenir propriétaires avec un crédit à moins de 3%. Ces adeptes des prêts révisables, ayant vu le remboursement de leurs emprunts augmenter de façon substantielle, ont désormais recours aux professionnels du courtage afin de racheter leurs crédits. Ainsi plus de 15 % des emprunteurs passent aujourd'hui par leurs services, contre 5 % il y a huit ans. L'activité de courtage en crédit profite donc d'un développement formidable qui n'est pas prêt de s'arrêter. Selon les prévisions, la part de marché du courtage en crédit devrait doubler dans les deux ans pour approcher les 40 % à l'horizon 2010 tout en étant loin de certains pays comme la Grande-Bretagne, où elle atteint déjà plus de 60 %. Une marge de progression encore importante pour les années à venir. Cette situation est consolidée par les banques qui ont arrêté de se battre contre les courtiers. Elles préfèrent désormais en faire des alliés pour apporter un service supplémentaire aux consommateurs et vont jusqu'à conseiller à leur client d'y avoir recours. Le statut de courtiers en crédit connaît donc, aujourd'hui, une évolution significative renforcée par l'importance déterminante du poids des réseaux organisés, capables d'obtenir de leurs partenaires bancaires des conditions la plupart du temps plus compétitives que leurs confrères indépendants ou isolés.